RDC : au conseil de sécurité des Nations-Unies, la Norvège constate que « l’état de siège ne s’est pas traduit par des progrès réels » et a appelé une évaluation sérieuse avant sa prorogation

Evaluation de l'état de siège
Evaluation de l'état de siège

Mona Juul, représentante de la Norvège aux Nations-unies, s’est exprimée sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Au cours d’une réunion du conseil de sécurité, elle a estimé que l’état de siège ne s’est pas traduit par des progrès réels.  Se disant très préoccupée par l’augmentation spectaculaire des cas de violence sexuelle, elle a exhorté toutes les parties prenantes à évaluer soigneusement les avantages de l’état de siège avant de le prolonger. 

La diplomate a appelé à protéger tous les civils, y compris les enfants.  Alors qu’une nouvelle étape sera franchie ce mois-ci avec le retrait de la MONUSCO de la province du Tanganyika, la représentante a jugé important que les autorités congolaises et le système onusien soient prêts à reprendre certaines tâches pour préserver les gains réalisés. 

Elle a conclu en soulignant l’importance de la transparence et de la communication entre tous les acteurs concernés.

Contexte

Cette réunion du conseil de sécurité a été marquée par l’exposé exhaustif de la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, mais aussi par un échange de vues tendu entre les représentants congolais et rwandais.

La cheffe de la MONUSCO a également rapporté que les offensives du M23 ont un impact majeur sur les civils. Plus de 170 000 personnes se sont déplacées. Elle a plaidé pour que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans condition du M23.