Nord-Kivu : deux agents de sécurité tués par des présumés mai-mai à Nziapanda près de Manguredjipa

Visuel service infographie ACTUALITE.CD
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Deux agents de sécurité dont un militaire et un agent de l'Agence nationale de renseignements (ANR) ont été tués par balles la nuit du jeudi 30 juin à ce vendredi 1 juillet à Nziapanda, commune rurale située à cheval entre la chefferie de Baswagha et le secteur de Bapere, à près de 80 km à l'ouest de Butembo (Nord-Kivu). 

Selon maître Julio Mabanga, fonctionnaire délégué du gouverneur dans la région, ces deux agents montaient la garde à un poste de contrôle érigé à l'entrée de l'entité pour filtrer tout mouvement en marge des festivités de l'indépendance.

" Ils ont été surpris par la présence des hommes armés vers 23 heures. Il y a eu échange de tirs. Nos deux agents sont malheureusement tombés sur le champ, un militaire et un agent de l'ANR, et leur arme a été récupérée par l'ennemi. Mais avant de tomber, ils ont également blessé un des miliciens qui sont admis aux soins à Nziapanda ", a indiqué, à ACTUALITE.CD, maître Julio Mabanga.

Une source sécuritaire à Nziapanda accuse les miliciens mai-mai d'en être auteurs. Mais elle hésite à préciser à ACTUALITE.CD l'identité du groupe.

Actuellement, au moins deux groupes sont présents dans la zone, notamment les miliciens mai-mai de l'UPLC et ceux de mille tours. Venus de la région de Kalunguta, sur l'axe Butembo-Beni, il y a plus de deux mois, les éléments de l'UPLC, estimés à une soixantaine, seraient venus "relevés les FARDC" et  ont installé leur base dans un camp abandonné la veille par des militaires à Biambwe, à près de 20 km de Nziapanda.

Un activiste des droits de l'homme présent à Biambwe rassure quant au "bon comportement" de ces éléments qui s'abstiennent jusque-là de toute tracasserie. Il redoute qu'ils soient impliqués dans le meurtre de ces deux agents de sécurité et soupçonne plutôt ceux du groupe de Mille tours qui errent d'après lui, aux environ de Nziapanda et se sont illustrés dans le passé dans des actes de vandalisme. Notre source appelle le gouvernement congolais à accélérer le processus de désarmement et démobilisation de ces miliciens pour les emmener loin des communautés.

Claude Sengenya