Les combats entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 ont repris ces derniers jours sur plusieurs fronts dans la province du Nord-Kivu. La question sur le soutien d'une armée étrangère aux rebelles du M23 n'a pas manqué à l'occasion de la journée internationale des Casques bleus, la question sur le présumé soutien d'une armée étrangère n'a pas manqué à l'occasion de la célébration de la journée internationale des casques bleus célébrée le 29 mai de chaque année. Le thème retenu pour 2022 est : « Population, paix, progrès et importance des partenariats ».
Le Général Benoît Chavanat, commandant adjoint des forces de la MONUSCO qui s'est réservé sur la question a toutefois affirmé que les rebelles du M23 ont des moyens militaires différents de tous les groupes armés actifs à l'est de la République Démocratique du Congo.
"Quant à l'équipement dont bénéficie le M23, il est certain que le M23 bénéficie d'équipements et des moyens militaires qui sont supérieurs en sophistication et en volume à ce que certains groupes armés ont l'habitude d'employer dans l'est du Congo, c'est une évidence. Savoir si le M23 est soutenu de manière directe ou indirecte par une armée étrangère, ce n'est pas à moi de le dire et il y a un mécanisme de vérification et de contrôle qui est à l'œuvre en ce moment et qui donnera ses conclusions. Vous le savez, je n'ai pas à me prononcer sur la question, nous nous avons à contrer l'action d'un adversaire militaire sur le terrain et nous le controns avec la Monusco en appui aux FARDC le plus efficacement possible", a-t-il fait savoir devant le public réuni aux installations de la Monusco à Kinshasa jeudi 26 mai 2022.
Le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général de brigade Ekenge Bomusa a annoncé mercredi 25 mai dernier que les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont récupéré plusieurs armes et effets militaires non identifiés à Kibumba. Ce, après avoir repoussé l’ennemi qui a attaqué une de ses positions.
"Dans sa débandade, l'ennemi a abandonné des armes et des effets militaires récupérés par les FARDC. Il s'agit notamment d'un mortier 60 mm, d'une arme AK 81, de 08 roquettes antitank, d'une chaîne de munitions de PKM, d'une paire de tenue militaire, d'un casque et de deux gourdes militaires non utilisés ni par les FARDC, ni par les terroristes du M23 », a dit le général Ekenge Bomusa dans sa communication.
Il a confirmé que les positions des FARDC de KIBUMBA et de JOMBA ont été une fois de plus attaquées pendant la journée du mercredi 25 mai. Face à cette situation, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, fait-il savoir, a d’ores et déjà saisi « le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs pour les investigations sur l'origine de ces graves incidents ».
Pour sa part, le VPM, Ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula Apala Pen'Apala n'avait pas mâché ses mots concernant les violences dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Selon lui, il est clairement établi que le Rwanda est derrière les attaques du M23. Il l’a dit le mercredi 25 mai 2022 pendant la plénière du Conseil exécutif de l'Union africaine.
Clément MUAMBA