Les violences enregistrées cette semaine dans les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru défraient toujours la chronique et suscitent moult réactions. « Les attaques menées récemment par le M23 contre la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et les forces armées de la République démocratique du Congo, confirment une escalade inquiétante de la violence dans la région des Grands Lacs. En témoignent aussi les graves incidents survenus cette semaine à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Les attaques ciblant délibérément des populations civiles ou des Casques bleus sont contraires au droit international. L’UE les condamne avec fermeté », dit l’Union européenne.
L’organisation « appelle toutes les parties à éviter l’escalade et à utiliser les mécanismes existants de vérification conjointe et de résolution des différends ». La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23. De son côté, Kigali rapporte que des tirs prétendument lancés par les FARDC auraient causé des dégâts sur son territoire. Les deux parties disent avoir saisi le Mécanisme Conjoint de Vérification Élargi (MCVE). Ce dispositif basée à Goma avait été lancé en Septembre 2012. Il comprend des experts militaires des États Membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Il surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la Région des Grands Lacs.
L’UE soutient également le processus politique récemment lancé à Nairobi qui, dit-elle, doit se poursuivre. « L’UE exhorte tous les groupes armés à y participer sans condition ». Sauf que le M23/aile Bisimwa-Makenga ne participent plus aux travaux. Ses représentants n’ont même pas été reçus lors des consultations achevée mercredi à Goma.