Le processus de réforme de la loi électorale piétine encore quelques jours seulement après avoir ouvert le débat y afférent à l’Assemblée nationale. Depuis, des ballets diplomatiques sont enregistrés au bureau du Président de l’Assemblée nationale pour trouver une issue sur cette question. C’est ainsi que la CENCO et l’ECC, deux principales confessions religieuses du pays ont échangé mardi 19 avril avec Christophe Mboso sur la nécessité de prendre en compte les revendications des différentes parties prenantes pour un consensus sur la réforme électorale.
“Compte tenu du climat de méfiance qui existe à partir de ce qu'on a connu dans le passé par rapport au processus électoral, l'ECC et la CENCO qui sont convaincues qu'il faut un minimum de consensus pour des élections inclusives, crédibles et apaisées sont revenues pour échanger avec le président de l'Assemblée nationale là dessus. Nous avons été édifiés de l'ouverture qu'il donne par rapport à la loi électorale et par rapport à cela s'il y a des cahiers de charge, s'il y a des gens qui pensent qu'on peut se retrouver dans un contexte pour chercher un consensus dans ce cadre là c'est faisable mais il dit que ce n'est pas de sa compétence de sortir de ce cadre de la loi par rapport à d'autres revendications”, a indiqué Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO assisté de Rev. Eric Nsenga, porte-parole de l’ECC.
Par rapport au cadre de ce dialogue pour obtenir ce consensus, le duo ECC-CENCO souligne: “Le consensus ce n'est pas à nous de l'obtenir, c'est à la classe politique de l'obtenir, nous comme église nous créons les conditions de faisabilité de ce consensus”.
Débuté le jeudi 14 avril 2022, le débat sur la réforme de la loi électorale est au point mort actuellement. Christophe Mboso, président de l'Assemblée nationale, avait fait savoir que l'objectif de l'arrêt du débat sur la proposition de loi est de permettre d'abord le retour des députés nationaux du Front Commun pour le Congo (FCC) qui ont boycotté la plénière consacrée à l'examen de la loi électorale. Ces élus proches de Joseph Kabila dénoncent le manque de consensus sur la question de la loi électorale avant d’en débattre en plénière. Cette trêve permettra aussi aux groupes parlementaires de se concerter afin de lever des options sur différentes propositions.
À l'issue de leur rencontre avec Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, les deux confessions religieuses s'étaient montrées favorables au dialogue entre les parties prenantes en vue de parvenir à un consensus autour des différentes questions en rapport avec le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo.
Clément Muamba