Assemblée nationale : Mboso appelle les élus du FCC à déposer leur cahier des charges en rapport avec la réforme de la loi électorale

Christophe MBoso/Droit tiers

Les députés nationaux, membres du Front commun pour le Congo (FCC) sont appelés à déposer au bureau de l'Assemblée nationale leur cahier des charges en rapport avec la réforme de la loi électorale. C’est l’appel de Christophe Mboso, président de l'Assemblée nationale lors de la plénière de ce jeudi consacrée à l'examen de la loi électorale.

Toutefois, l'élu de Kenge dans la province de Kwango a insisté sur le fait que le débat sur la réforme de la loi électorale ne se fera pas en dehors du parlement et rassure quant à la prise en compte des apports de toutes les forces politiques et sociaux dans l'enrichissement de cette proposition de loi.

« Le bureau de l'Assemblée nationale restera ouvert à recevoir les propositions venant des autres partenaires politiques et sociaux qui ne l'ont pas encore fait. Notez bien chers collègues, s'il y a des dispositions qui requièrent un consensus, votre bureau reste ouvert pour organiser une concertation entre majorité et opposition. Le débat aura lieu à l'intérieur, pas extra parlementaire. Le bureau de l'Assemblée nationale n'a pas les compétences d'organiser des dialogues en dehors de l'Assemblée nationale. Tout se passera ici, j'attends en même temps le cahier des charges des collègues de l'opposition par rapport à cette proposition de loi », a fait savoir Christophe Mboso dans son discours de clôture.

Les députés membres du FCC proches de Joseph Kabila ont refusé de participer à la plénière dénonçant le “manque de consensus” préalable sur cette question.

« Nous rappelons à l’opinion publique que les réformes électorales doivent faire l’objet d'un consensus entre tous les acteurs concernés afin d'éviter au pays des élections chaotiques, source de frustrations et de conflits », disent-ils dans une déclaration circonstanciée faite au Palais du Peuple.

Il n’est pas question d’accompagner une option déjà prise par un “régime dictatorial”, insistent-ils.

« Nous nous abstenons de participer à l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale qui commence ce jour au sein d’une Assemblée nationale qui, sous ce régime dictatorial, est devenue une simple caisse de résonance du Président de la République et de son gouvernement », déclarent-ils.

Cette proposition de loi est l'œuvre du groupe de 13 personnalités politiques et de la société civile. Pour honorer la mémoire d'un des membres du G13, cette proposition de loi portera le nom de Henri Thomas Lokondo.

Elle propose plusieurs innovations en vue de garantir la transparence aux élections. C’est notamment l'interdiction de distribuer de l'argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale ; l’interdiction de cumul des candidatures, de porter comme suppléants un membre de sa famille ainsi que l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple ; le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition.

Clément Muamba et Berith Yakitenge