Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a publié son dernier rapport mensuel. On apprend que sur l’ensemble du territoire national, les agents de l’Etat sont responsables de 270 violations, soit 47% des violations documentées en janvier 2022. Ce nombre représente une augmentation de 8% par rapport aux 251 violations documentées au mois de décembre 2021. Les agents de Police nationale congolaise (PNC) et les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont commis près de 44% du total des violations documentées qui ont causé la mort d’au moins 42 personnes, dont 35 hommes, cinq femmes et deux enfants.
Durant le mois de janvier 2022, le BCNUDH a documenté 571 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une tendance proche de celle du mois de décembre 2021 (560 violations). Les violations attribuables à des agents de l’Etat ont légèrement augmenté (+8%), notamment en Ituri, au Sud-Kivu et dans la Tshopo, tandis que celles commises par des agents de la PNC ont diminué de 17%, notamment dans la Tshopo et au Sud-Kivu. Les atteintes attribuables aux groupes armés ont également légèrement diminué (-3%), ce qui reflète une baisse du nombre d’atteintes commises par des combattants des Allied Democratic Forces (ADF).
La même source renseigne que les groupes armés ont été responsables de 301 atteintes aux droits de l’homme, soit 53% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire et une diminution de 3% par rapport aux 309 atteintes documentées au mois de décembre 2021. Les groupes armés ont causé la mort sont d’au moins 189 personnes, dont 160 hommes, 23 femmes et six enfants.