Vendredi 04 mars dans la ville de Kananga au Kasaï-Central, c'était le coup d'envoi de la formation du septième pool des sages-femmes en préparation et réponse en situation de crise humanitaire.
Organisée par le Fonds de Nations-Unies pour la population (UNFPA) en partenariat avec la division provinciale de la santé, l’Institut Supérieur de Technique Médicale et la Société Congolaise de la Pratique Sage-femme, cette formation, qui durera six jours, réunit une trentaine des sages-femmes venues de zones de santé du Kasaï Central.
Mme Aline Mulunda, Conseillère en charge des sage-femmes à l’UNFPA, a indiqué que cette formation vise à renforcer le système de santé et améliorer la santé maternelle néonatale dans cette zone qui a été frappée par le conflit lié à la milice Kamuina Nsapu entre 2016 et 2017.
« C’est une formation qui rend capables les sages-femmes de réagir dans les zones humanitaires, et nous avons eu, dans cette zone, une situation humanitaire avec le conflit Kamuina Nsapu. Il a fallu qu’il y ait un personnel qualifié parmi lequel les sages-femmes pour répondre aux besoins de la population parce que même si nous sommes dans une situation d’urgence, la vie ne s’est pas arrêtée. Il y a eu des femmes enceintes et il y a eu aussi des violences basées sur le genre qui s’accentuent », a-t-elle déclaré.
Le Président provincial de la Société Congolaise de la Pratique sage-femme, Michel Mumba, a de son côté, insisté sur les objectifs de cette formation avant d’inviter les participants à travailler dans le respect des normes.
« Il y a certaines pratiques néfastes qui se font dans les maternités de base là où il n’y a pas de sage-femmes. Nous nous battons dans la Société Congolaise de la Pratique sage-femme pour réduire la mortalité néonatale infantile et améliorer certaines prestations afin que les sages-femmes puissent travailler en respectant les soins humanisés », a-t-il souligné.
Plusieurs matières sont prévues au menu de cette formation. Il y a, entre autres, la prévention et la prise en charge intégrée des survivantes des violences sexuelles parmi les déplacés internes et réfugiés, la réduction de la transmission du VIH ainsi que la prise en charge des infections sexuellement transmissibles chez les adolescents.
Sosthène Kambidi