Task force: Les membres de cette structure d'accompagnement de la RDC au Conseil Exécutif de l'Union Africaine accusent 13 mois d'impaiement    

Remise et reprise entre Félix Tshisekedi et Macky Sall
Remise et reprise entre Félix Tshisekedi et Macky Sall

La mandature de la RDC à la présidence de l'Union Africaine a pris fin le 5 février 2022, à l'issue de la passation de témoin entre le Président de la RDC, Félix Tshisekedi à son homologue Sénégalais, Macky Sall. Cependant, il existe des litiges financiers qui risquent de ternir l'image de cette mandature. Les membres de la Task Force, structure d'appui et d'accompagnement de la RDC à la Présidence du Conseil Exécutif de l'Union Africaine accumuleraient 13 mois de non paiement de leurs émoluments. Plusieurs relances auprès de leur autorité de tutelle qu'est le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères, ont été faites. La Task Force a dû en appeler à l'intervention personnelle du Président de la République pour qu'ils puissent rentrer dans leurs droits. 

La mise en place de la Task Force est consécutive à la volonté du Chef de l'Etat d'assurer l'accompagnement de la mandature de la RDC à la présidence de l'UA à tous les niveaux des ses organes délibérants, à savoir le PANEL, pour appuyer la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement, la TASK FORCE pour suivre le Conseil Exécutif, les Comités Techniques Spécialisés  (CTS) ainsi que les activités de l'ambassade de la RDC à Addis Abeba au niveau du Comité des Représentants Permanents (COREP). C'est dans ce contexte qu'un arrêté portant création, organisation et fonctionnement de la Task Force a été signé le 10 décembre 2020 et publié au Journal officiel. 

Cependant, les rapports entre la Task Force et l’actuel vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères ont été tendus. Christophe Lutundula ne cache pas sa position. Il voulait faire sa restructuration pour l'adapter à sa conception. Jusque-là, il n'a pris aucun acte contraire depuis sa prise des fonctions le 27 avril 2021. Les membres de la Task Force ont donc continué à remplir normalement leurs missions, tout en réclamant leurs rémunérations et primes. Ils considèrent que ce dysfonctionnement porte atteinte à leurs droits. 

Certains membres de la Task force affirment même que les traces de certains fonds que les partenaires ont apporté en appui aux structures d'accompagnement aurait été délocalisés du Ministère des Affaires Étrangères pour une destination qui leur est inconnue.

« C'est le cas de 2.000.000$ (deux millions de dollars américains), dons de la Chine, logés à la Banque Centrale du Congo. Suite à cette situation anormale flairant des soupçons de détournement, une mission d'enquête et d'audit de l'Inspection Générale des Finances a été diligentée au mois de septembre 2021 à la Task Force, au ministère des affaires étrangères, à la Banque Centrale du Congo, à la Présidence de la République et au ministère des Finances. Selon nos sources, l'enquête de l'IGF aurait déjà été clôturée et leur rapport serait réservé à la primeur du Chef de l'Etat », confie un membre de la task force ». 

Et d’ajouter: « Nul n'étant au dessus de la loi, nous espérons que la politique du Chef de l'Etat pour restaurer un État de droit en RDC sera appliquée dans cette affaire ».

En attendant, les membres de la Task Force espèrent, en dernier recours, à l'implication personnelle du Chef de l'Etat, en sa qualité du Président de la mandature de la RDC à l'UA et « de père de la Nation pour décanter cette situation et les rétablir dans leurs droits. »