RDC-Djugu: la mission de négociation de la paix dépêchée par Tshisekedi rassure sur la situation de ses membres retenus par la milice CODECO 

Ph. Pascal Mulegwa

Plusieurs membres de la délégation dépêchée par Félix Tshisekedi en Ituri pour négocier la reddition des miliciens de CODECO dans le territoire de Djugu sont toujours retenus par ces derniers depuis mercredi. Dans la délégation il y a au moins six personnes dont Thomas Lubanga, Germain Katanga et Floribert Ndjabu, des anciens chefs de guerre de l’Ituri jugés à la Cour pénale internationale (CPI). 

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Ce jeudi matin, la mission a, à travers un communiqué, tenté de rassurer quant à la situation des otages. 

“Toutes les informations reçues de ces derniers rassurent que les membres de task force sont bel et bien vivants et bien portants. La task force appelle la population congolaise en général et de l'Ituri en particulier au calme, car les démarches pour leur retour évoluent très bien”, dit le communiqué.

La délégation a quitté Bunia mardi dernier pour se rendre à Bambu dans le territoire de Djugu.

Selon le communiqué qui cite les miliciens, “c'est à la suite d'un bombardement que les membres de la task force, à l'exception du porte-parole et de deux journalistes, ont été extraits pour être mis à l'abri de sorte qu'ils ne soient pas rentrés”.

Bien avant l’incident, la délégation a rencontré plusieurs couches sociales notamment au centre de négoce de Kobu où la population n’est toujours pas retournée après avoir fui les attaques des miliciens.

C’est depuis plusieurs semaines que cette mission séjourne en Ituri avec comme objectif de négocier un cessez-le-feu en vue d’obtenir la reddition, la démobilisation et le désarmement des miliciens CODECO. Une mission pareille avait été diligentée il y a plus d’une année avec les mêmes membres, excepté Thomas Lubanga. Plus de 1500 combattants des différentes factions CODECO avaient accepté de quitter le maquis après avoir signé un d’engagement pour la paix. Mais faute d’encadrement et d’une politique en matière de DDR, les miliciens armés avaient regagné la brousse. 

Freddy Upar, à Bunia