Qui gère l’UDPS au quotidien depuis la mise à l’écart de Jean-Marc Kabund? La question a été posée à Augustin Kabuya au cours d’une conférence de presse dimanche 13 février. Le secrétaire général du parti présidentiel a livré sa lecture.
« Qu’on ne vous embrouille pas. Quand on parle du directoire, c’est une gestion collégiale. La gestion à trois intervient? Ils parlent souvent de l’article 26. Cet article dit qu’un directoire sera mis en place pour convoquer le congrès dans 30 jours afin d’élire le nouveau président au cas où le président qui était en place est empêché définitivement. C’est cela ».
Et d’ajouter:
« Le directoire travaille avec un seul point à l’ordre du jour: l’élection du nouveau président. En quittant ce contexte, chaque structure qui compose ce directoire s’occupe de son champ d’activités (…).Nous cadres nous devons libérer les combattants qui se trouvent dans nos prisons. C’est très important. Il ne faut pas tromper les combattants ».
Fin avril 2019, constatant que Félix Tshisekedi, président du parti, élu pour 5 ans au congrès extraordinaire de mars 2018, est constitutionnellement mis en disponibilité pour cause d’incompatibilité des fonctions, la Convention démocratique du parti (CDP) avait annoncé la mise en place d »une présidence à trois, citant l’article 26 des statuts de l'UDPS. Ainsi, Félix Tshisekedi était élevé au rang de Haute autorité politique de référence du parti, avec droit de regard consultatif sur les directives du nouveau directoire.
Cela a toujours été un des points de discordance au sein de l’UDPS. Victor Wakenda, président de la CDP, et Jacquemain Shabani, président de la Commission électorale permanente (CEP), ont toujours tenté de convaincre Jean-Marc Kabund, qui aujourd’hui a été exclu du parti.