RDC: l’attaque de samedi a été menée par une centaine de combattants M23 regroupés aux confins des frontières rwandaise et ougandaise qui cherchent à établir des bases sur le territoire du Parc des Virunga 

ACTUALITE.CD

La direction provinciale (Nord-Kivu) de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) donne les détails de l’attaque de samedi au Parc National des Virunga. L’incident a eu lieu à 20h30. L’attaque visait un poste de patrouille des gardes du Parc National des Virunga à proximité du village de Bukima, au sein du secteur de Mikeno, dans le Territoire de Rutshuru. Le bilan d’un mort donné dans la matinée par ACTUALITE.CD est confirmé. L’écogarde tué est le Brigadier en chef Etienne Mutazimiza. Entré à l’ICCN en 1995, il était parmi les plus expérimenté. Agé de 48 ans, il laisse derrière lui une épouse et quatre enfants. Ses collègues présents sur le lieu de l’attaque sont sains et saufs, confirme l’ICCN.

« L’assaut fut violent. Il fut mené par une centaine d’individus fortement armés. Les auteurs présumés sont les ex-membres du M23 regroupés aux confins des frontières rwandaise et ougandaise qui cherchent à établir des bases sur le territoire du Parc National des Virunga », rapporte l’ICCN.

Les mêmes hommes s’en étaient pris au poste de patrouille de l’ICCN, il ya une quinzaine de jours.

« Ces mêmes individus avaient attaqué un poste de patrouille de l’ICCN et quitté leurs camps en direction des localités de Jomba et Bunagana. L’intervention des FARDC, au prix de plusieurs morts dans leurs rangs, avait mis fin à ces troubles », ajoute l’ICCN.

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature rappelle que les ecogardes n’ont pas un statut militaire et leur action ne relève pas du droit des conflits armés: « Leur mandat est d’assurer la protection du patrimoine naturel congolais qui, dans le cas du Parc National des Virunga, est aussi inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO ».

« L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ne ménagera aucun effort pour traduire en justice, dans le respect de la loi, les auteurs de ce nouveau crime de guerre. Dans le respect de son mandat, elle continuera aussi à appuyer les FARDC afin de rétablir l’Autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Enfin, dans le secteur de Mikeno spécifiquement, elle poursuivra son travail de protection des gorilles de montagne et des autres espèces animales et végétales qui font la beauté de ses paysages ».

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