Ebola à Beni: déjà 8 cas et 6 décès, le gouvernement et ses partenaires intensifient la mobilisation

Illustration
Un centre de Traitement d'Ebola/Ph. MSF

Huit (8) cas et 6 décès d' Ebola sont déjà signalés à Beni, dans la province du Nord-Kivu depuis la déclaration de la maladie le 8 octobre dernier.

Selon le Coordonnateur humanitaire et Coordonnateur résident, David McLachlan-Karr, le Gouvernement congolais et ses partenaires sont à pied d'œuvre afin de mettre fin à cette 13ème épidémie d'Ebola et plus d'une centaine de personnes sont également vaccinées.

 "Au moment où je vous parle, la République démocratique du Congo et ses partenaires humanitaires sont à pied d’œuvre afin de mettre fin à la 13ème épidémie de la maladie à virus Ebola qui a été déclarée à Beni par les autorités congolaises le 8 octobre dernier. A ce jour, le pays a enregistré huit cas confirmés, dont six décès. Un total de 418 personnes a été vaccinées et les suivis des contacts se poursuivent", a-t-il expliqué lors de la Conférence de presse  de l'ONU à Kinshasa.

Dans le cadre de cette mobilisation, les agences humanitaires ont déployé des équipes à Beni et ses environs, en appui aux autorités congolaises.

 "Nous espérons que cette résurgence de l’épidémie sera de très courte durée", a lâché M. David McLachlan-Karr.

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU en RDC affirme que cette riposte est abordée avec les leçons tirées des dernières ripostes surtout sur les questions des abus sexuels.

"J’aimerais soulever un point capital pour nous. Nous abordons cette épidémie avec le bénéfice des leçons tirées des épisodes précédents, notamment sur la question de la prévention contre les abus et l’exploitation sexuels (...) La prévention de ces abus sexuels est capitale et toute aussi importante que la réponse médicale elle-même. En tant que Coordonnateur humanitaire, avec l’implication des agences humanitaires, j’accorde la plus haute importance à la politique de « Tolérance Zéro » à cet égard", a conclu le Coordonnateur humanitaire.

Le 28 septembre, une commission d'enquête indépendante a publié un rapport dévastateur pour l'OMS, qui établit que 21 de ses employés au moment des faits, parmi 83 auteurs présumés d'abus sexuel, ont commis de telles exactions contre des dizaines de personnes en RDC pendant l'épidémie d'Ebola de 2018-2020.

L'OMS a mis fin au contrat de quatre des 21 personnes directement impliquées qu'elle employait encore. Deux hauts responsables de l'Organisation ont été placés en congés administratifs.

Auguy Mudiayi