RDC : aux Nations Unies, Félix Tshisekedi dit consacrer « toute son énergie » pour éradiquer l’insécurité afin d’organiser les élections en 2023

La 76e Assemblée générale des Nations Unies
La 76e Assemblée générale des Nations Unies

Dans son discours mardi 21 septembre à la 76e Assemblée générale des Nations-Unies, Félix Tshisekedi a évoqué les élections qui doivent être organisées constitutionnellement en 2023 au pays. Il a indiqué qu’il consacre actuellement « toute son énergie » en vue d’éradiquer l'insécurité au pays dans le but d’organiser ces scrutins.

Pour le Chef de l’Etat congolais, la paix et la sécurité sont des éléments importants pour le développement, et de ce fait, elles contribueront à la tenue des élections.

« En République Démocratique du Congo comme partout ailleurs au monde sans la sécurité et la paix durable rien ne peut se construire. La sécurité et la paix sont des conditions sine qua none du progrès des nations. Le peuple congolais en a besoin pour sa prospérité et la construction de sa démocratie encore fragile », a-t-il dit dans son discours suivi en direct à la RTNC.

« C'est pourquoi, je consacre toute mon énergie et attache le plus grand intérêt à la fin de l'insécurité, des massacres et des pillages et à l'instauration d'une paix durable dans l'ensemble de la République Démocratique du Congo ce qui contribuera davantage à l'organisation des élections libres, transparentes, inclusives et crédibles prévues en 2023 », a ajouté Félix Tshisekedi, répondant implicitement à ceux qui évoque un éventuel glissement du calendrier électoral.

Il faut rappeler que deux provinces de l’est du pays, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri sont placées sous état de siège depuis le 6 mai dernier dans l’objectif de permettre aux forces de sécurité congolaises de faire face aux violences des forces négatives locales et étrangères. Félix Tshisekedi a indiqué que cette mesure exceptionnelle ne sera levée que « quand les circonstances qui l'ont motivée disparaîtront ».

Lire ici: RDC : l'état de siège ne sera levé au Nord-Kivu et en Ituri que quand les circonstances qui l'ont motivé disparaîtront (Félix Tshisekedi)

Mais les résultats de l'état de siège ne sont pas satisfaisants plus de quatre mois après, selon plusieurs observateurs. Dans un récent rapport, l'ONG Human Rights Watch a indiqué que depuis que l’état de siège a été déclaré, les données de Baromètre sécuritaire du Kivu ne montrent aucune indication que les forces congolaises ont intensifié leurs opérations militaires pour améliorer la protection des civils dans les zones les plus à risque. Pendant la période sous examen, 672 civils ont été tués principalement par les combattants des Forces démocratiques et alliées (ADF) depuis le 6 mai, date de l’entrée en vigueur de l’état de siège jusqu’au 10 septembre en cours. Les Forces de défense et de sécurité congolaises sont auteurs de 67 personnes dans les provinces précitées, selon HRW.

Clément Muamba