Marche de Lamuka : la VSV condamne les bavures policières, les traitements inhumains infligés aux manifestants et appelle à une enquête pour sanctionner les coupables

Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police
Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police

L’ONG de défense des droits de l’homme la Voix des sans voix (VSV) dit condamner avec la dernière énergie les bavures ainsi que les traitements inhumains infligés aux manifestants survenus à Kinshasa ce mercredi 15 septembre à l’occasion de la marche de la coalition Lamuka. Cette marche, d’après ses organisateurs, avait notamment pour but de dire « non » à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) politisée.

Dans un communiqué de presse, la VSV note qu’elle constate avec regret le retour de vieilles méthodes d’interdictions illégales de manifester suivies des répressions systématiques.

« La VSV constate et observe avec regrets le retour de vieilles méthodes d’interdictions illégales de manifester suivies des répressions systématiques des manifestants et des journalistes. La VSV condamne ainsi fermement les traitements inhumains ou dégradants ainsi que les brutalités inouïes dont ont fait l’objet certains journalistes dans l’exercice de leur profession et demande au gouvernement congolais de diligenter une enquête indépendante en vue d’établir les responsabilités en ce qui concerne les traitements inhumains ou dégradants enregistrés au cours de cette marche et sanctionner les coupables conformément à la loi ; Ordonner la libération de toutes les personnes interpellées et la restitution de tous les biens et autres matériels confisqués et/ou extorqués ; De respecter et de protéger le droit à la liberté de manifester pacifiquement conformément à la Constitution de la RDC et de respecter la liberté de la presse sans laquelle aucune vie démocratique n’est possible », peut-on lire dans le communiqué de la VSV.

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Cette ONG de défense des droits de l’homme rapporte également que cette manifestation  prévue sur l’ensemble du pays, a aussi été étouffée dans certaines villes du pays parmi lesquelles Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Mbandaka, Bandundu-ville. « Dans d’autres villes, elle a été illégalement interdite », ajoute le communiqué.

Rappelons que Lamuka a maintenu la décision d’organiser sa marche le 15 septembre malgré son interdiction par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, qui avait finalement proposé qu’elle soit renvoyée au vendredi 17 septembre. Cette marche a été étouffée au niveau de la commune de Masina, vers la place Pascal à Kinshasa. Martin Fayulu et Adolphe Muzito qui étaient en tête de cette manifestation se sont butés à la force policière qui les a contraints à stopper l’élan de la marche.

Martin Tadiya et Jeancy Mampuya, stagiaires UPN