Bavure policière contre Patient Ligodi : LUCHA, FILIMBI, ACAJ et CNPAV haussent le ton

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Des mouvements citoyens et organisations de défense de droits de l’homme ont également dénoncé la bavure policière à l’encontre du directeur de publication de ACTUALITE.CD et correspondant de RFI lors de la marche, ce mercredi 15 septembre, de Lamuka, à Kinshasa.

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) s’est indigné de la « barbarie » et d’un « cas illustratif de plus » de l'arbitraire de la répression policière.

« Nous dénonçons toute cette barbarie observée à Kinshasa aujourd'hui. Ce qui est arrivé à Patient Ligodi est un cas illustratif de l'arbitraire de la répression policière encouragée par l'impunité pour les crimes commis par les éléments de la police », dénonce la LUCHA.

FILIMBI parle d’un « recul en termes des libertés publiques ».

« Nous dénonçons vigoureusement cette répression par la Police. Brutaliser des journalistes dans l'exercice de leur métier est un recul en termes de libertés publiques. Le système Kabila a la peau dure! Courage cher Patient Ligodi », a dénoncé FILIMBI.

Le président de l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba exige, quant à lui, une « enquête indépendante » sur « le mauvais traitement infligé au journaliste Patient Ligodi ».  

« Je condamne la brutalité avec laquelle la police a étouffé la marche de Lamuka à Kinshasa, et le mauvais traitement infligé au journaliste Patient Ligodi. J’exige une enquête judiciaire indépendante et des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces faits », tranche Georges Kapiamba.  

L’organisation Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) qui condamne avec « la plus grande fermeté l’arrestation brutale des journalistes dont Patient Ligodi de ACTUALITE.CD et de RFI » est allée encore plus loin en demandant à « la police d'arrêter les corrompus et non les journalistes ! ».

Plusieurs organisations internationales ainsi que les ambassadeurs accrédités en RDC ont condamné avec véhémence cette bavure policière sur un journaliste en plein exercice de son métier. Il en est de même pour les associations de défense des droits de la presse dont RSF, JED, et MILRDC y compris Internews qui se sont dit indignés.

Fonseca MANSIANGA