RDC: les cantines dans les camps militaires pour vendre les produits agricoles vont soulager la souffrance des familles des soldats et policiers (Général Kabwik)

Le Président de la République a procédé, ce dimanche 12/09/21 au camp Tshatshi à Kinshasa, au lancement des cantines militaires approvisionnées par des produits agricoles issus des récoltes du Service National
Le Président de la République a procédé, ce dimanche 12/09/21 au camp Tshatshi à Kinshasa, au lancement des cantines militaires approvisionnées par des produits agricoles issus des récoltes du Service National

Le commandant du Service national, le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, s'est réjoui du lancement, dimanche 12 septembre, par le Chef de l'État, des cantines de vente des produits agricoles au bénéfice des militaires, policiers et de leurs dépendants.

Pour lui, à travers ce lancement, le président de la République a réalisé sa promesse de soulager tant soit peu la souffrance des militaires et policiers.

« Le sens de la cérémonie de ce jour, c’est que le commandant suprême a voulu réaliser une des promesses qu'il a faites dans le temps aux éléments des Forces armées, de la police nationale et ainsi que de leurs dépendants, qu'il ne ménagera aucun effort pour mettre à leur disposition les denrées alimentaires dont ils ont besoin pour soulager tant soit peu la souffrance des unités des forces armées et des membres de leurs familles. C'est le sens de la cérémonie de ce jour », a-t-il déclaré à la presse.

Il est aussi revenu sur la manière dont ces cantines vont s'organiser à Kinshasa mais aussi à l'intérieur du pays.

« Les cantines seront organisées dans deux garnisons : celle de Kinshasa et de Lubumbashi dans plusieurs camps. À Kinshasa, il s'agira du Camp Tshatshi où la cérémonie du lancement a eu lieu, il y a le camp Lieutenant-Colonel Kokolo, le camp Lufungula, le camp Kabila ainsi que le camp CETA. En ce qui concerne la ville de Lubumbashi, les cantines seront organisées au Camp Kimbembe, le Camp Ruangu dans tous les camps de la ville de Lubumbashi qui vont bénéficier de cela. Plus tard, ou à moyen terme, ces cantines seront organisées dans toutes les garnisons de l'ensemble du territoire national. L'objectif que s'est assigné le commandant suprême, c'est de s'assurer que les militaires des forces armées, les policiers ainsi que leurs dépendants soient directement  bénéficiaires de la production du service national», a-t-il expliqué le général-major Kasongo Kabwik, estimant, au passage, que si le gouvernement met encore plus de moyens à la disposition du service national, il est possible d'étendre cette initiative sur toute la République.

S'agissant du coût de vente d'un sac de 25Kg à 18.000FC, Jean-Pierre Kasongo Kabwik précise que le service national travaille pour l'intérêt de la population et qu'elle n'est pas une société commerciale pour chercher à se faire des bénéfices.

« Nous, nous sommes un service acquis aux forces armées, nous ne sommes pas une entreprise commerciale. L'objectif, si vous vérifiez les textes portant création du service national, c'est pour appuyer les actions de reconstruction et de développement du pays. Nous n'avons pas d' ambitions des sociétés commerciales pour faire des bénéfices là-dessus. La vérité, c’est que nous, nous recevons les moyens de l'État pour atteindre un certain nombre d'objectifs. Ce que le commandant suprême vient de faire, va contribuer aussi à lutter contre la spéculation des prix sur le marché. Sur base de quoi un sac de farine de 25Kg au supermarché peut revenir à 94.000fc ? Vous comprendrez que c'est juste question de spéculation », a-t-il expliqué.

Conformément aux instructions du Chef de l'État, en dehors des militaires et policiers, la population civile est également concernée par cette production du service national.

« Comme nous l'avons dit devant le commandant suprême, au courant de la semaine, on va lancer la vente à ce prix-là dans certaines parties de la ville de Kinshasa au même prix (…). Le commandant suprême a insisté qu'on lance aussi dans le district de la Tshangu à Masina, on va le faire aussi au Camp Luka, au Rond-Point Ngaba et ainsi de suite. On va continuer à mettre la farine à la disposition de la population. Dans les camps militaires, je peux vous rassurer qu'il n'y aura pas de rupture », a-t-il conclu.

Cette production est le résultat de sept vagues des bandits urbains "Kulunas" envoyés à Kanima Kasese dans la province du Haut Lomami.

Clément Muamba