RDC : le député Bathe Ndjoloko dépose une proposition de loi visant à protéger des jeunes contre la consommation des boissons fortement alcoolisées

Le député national Bathe Ndjoloko
Le député national Bathe Ndjoloko

Le député Bathe Ndjoloko Thambwe a déposé, ce vendredi 10 septembre, une proposition de loi modifiant l'ordonnance-loi n°018/002 du 13 mars 2018 portant code des accises. Cette dernière vise à réduire l'exposition des jeunes à la consommation des boissons fortement alcoolisées. L'élu de Pangi dans la province du Maniema estime que l'une des raisons qui pousse les jeunes à consommer ces substances toxiques et nuisibles à leur santé mentale et physique, est notamment le prix qui est accessible à tous. D'où, propose-t-il, que l'État dans son rôle régalien de protéger et d'assurer un avenir meilleur à ses citoyens, de surtaxer ces boissons.

D’après lui, cette surtaxation à l'importation des produits de base pour la fabrication de ces boissons va faire en sorte que les commerçants pourront se décourager parce que le taux d'intérêt sera sensiblement faible. Mais aussi, à la vente, le prix pourrait être prohibitif, réduisant significativement l'accès des jeunes à ces dangereuses boissons.

« Les boissons fortement alcoolisées sont entrées dans le commerce général et nos jeunes s’y adonnent continuellement. Non seulement dans les villes, mais aussi dans les villages. Ces jeunes s’y adonnent puisqu’effectivement, la production et l’importation des produits de base constitués nécessairement par l’alcool non dénaturé, posent problème. Et nous pensons qu’il y a lieu de revoir le code des accises sur l’importation de tous ces alcools et produits de base », a dit le député Bathe Ndjoloko, auteur de la proposition de loi.

Il pense que le prix de ces produits sur le marché joue un rôle important dans la consommation de ces substances par les jeunes.

« L’aspect financier est l’un des facteurs qui favorisent l’accès aux jeunes. Avec 200 ou 500 francs congolais, on peut déjà accéder aux boissons fortement alcoolisées. Et nous pensons qu'avec cette loi, on va limiter l'accès à ces breuvages destructeurs par l'aspect financier. Nous sommes convaincus que même les commerçants ne vont plus s’adonner outre mesure à ne faire que ça comme commerce puisque ça sera moins rentable », estime-t-il.

La jeunesse, pense-t-il, est l'avenir du pays. L'épargner de la consommation des substances qui ne favorise pas son épanouissement constitue à la fois un défi et une réponse à l'obligation constitutionnelle.

« La modification du code des accises pour ramener les droits d'accises sur l’alcool éthylique non dénaturé à ce taux de taxation constitue à la fois un défi et une contribution à l’accomplissement de l’obligation constitutionnelle des pouvoirs publics de protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa santé, à son éducation et à son développement intégral telle que consacrée à l’article 42 de la constitution », a-t-il martelé.

La loi en vigueur sur le taux de droits d'accises a été rabattu de 86 à seulement 10%. Ceci a eu comme conséquence, la baisse du prix des produits fortement alcoolisés à la consommation.

Berith Yakitenge