La famille de l’écolière de 13 ans violée en 2019 s’adresse au gouvernement : deux ans après, la fillette n’a pas repris le chemin de l’école

ACTUALITE.CD

C’est une troublante affaire qui semble désormais jeter dans les décombres de l’histoire. Le 17 mai 2019, une gamine âgée d’à peine 13 ans est violée par sept de ses camarades de classe, tous élèves au complexe scolaire Révérend Kim.

La scène se passe dans un appartement pris en location par les bourreaux qui ont pris soin de droguer la victime avant de passer à l’acte. Pendant plus de 3 heures, la fillette qui n’avait point connu d’hommes est collectivement violée. Les gamins ont laissé des traces en filmant leur forfait. La fuite de cette affaire honteuse sur la toile choque, suscitant indignation et réprobation.

Personnalités, organisations de défense des droits de l’homme et de la femme ainsi que des anonymes montent au créneau. Des marches sont organisées en soutien à la jeune victime encore sous le choc.

Face à la pression de l’opinion, le tribunal pour enfants organise un procès,  sanctionné par un verdict que d’aucuns  jugent complaisant. Les prévenus, pour la plus part, fils des personnalités nanties, ont depuis lors quitté allègrement le pays pour s’installer ailleurs. Ce procès n’aura eu aucune incidence sur leurs vies ni celles de leurs familles.

La mineure n’a toujours pas repris l’école

La page est tournée et même déchirée dans les têtes de certains qui sont sans doute passé à autres choses. Au Congo, une actualité en chasse une autre. Mais la victime en souffre cruellement dans sa chair et dans son âme. Deux ans après, la gamine encore traumatisée n’a toujours pas repris l’école. Abandonnée à son triste sort, elle est soumise à une éternelle procédure judiciaire dont la famille peine désormais à prendre financièrement en charge.

Alors que le gouvernement s’est montré préoccupé par l’affaire de la sextape des élèves de Saint Georges, cette famille espère que la même attention pourra être accordée à ce dossier car les allures que prennent les choses semblent « cautionner une certaine impunité ». Face à ce qui s’apparente à « justice du plus fort », le président de la République, en sa qualité de magistrat suprême est plus que jamais interpellé.