Est de la RDC: des centres de santé attaqués, une double peine pour les populations

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Environ 89.4% des violations des droits de l’homme documentées en juillet 2021 ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC (432 violations) et ont entrainé la mort d’au moins 127 civils, dont 29 femmes et huit enfants. A l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (57%), selon les chiffres du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC). Ces violences touchent également les centres de santé et les travailleurs humanitaires. C’est ce que déplore davantage Patrick Youssef, Directeur régional pour l’Afrique au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

« On voit également des tendances d'attaque, malheureusement contre des centres de santé, contre du personnel médical et cela ne peut pas continuer comme ça. Cela doit cesser parce que ce sont des agents qui sont là pour aider. Ces hôpitaux apportent des soins même aux familles de ceux qui font la guerre aujourd'hui. C’est comme si on se poignarde dans le dos », a t-il dit pendant son séjour à Goma.

Éviter la double peine infligée aux communautés locales.  

« Le message qu'on passe en tant que CICR à tous les porteurs d'armes, c'est de préserver la dignité des travailleurs humanitaires, surtout les travailleurs de santé et certainement préserver également les centres de santé. Là je peux le confirmer en ayant été à Bogoro par exemple où nous avons visité un centre de santé qui ne ressemble pas à un centre des soins, mais qui malheureusement est délabré et qui ne pourrait tout simplement administré du paracétamol, potentiellement aider à l'accouchement d'une femme mais qui devrait tout simplement référencer les patients qui arrivent chez lui par centaines pour pouvoir leurs sauver les vies. Parce que guérir dans ce type de centre de santé qui a été attaqué à plusieurs reprises ne fait pas l'affaire tout simplement ».

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Jonathan Kombi