Des femmes de la société civile et des organisations de défense des droits de la femme, réunies au sein du REFEDED ont fait une déclaration ce 25 août concernant le processus de désignation des membres de la plénière de la CENI. Elles attirent l’attention de l’Assemblée Nationale, de la commission paritaire, du Chef de l’Etat ainsi que de l’opinion sur « l’usage de faux dans certaines candidatures » et appellent au respect des textes.
En effet, la commission paritaire de l'Assemblée Nationale statue actuellement sur les différents dossiers des candidats avant la transmission de son rapport à la plénière de l'Assemblée nationale pour entérinement. Cependant, REFEDED dit avoir « reçu des informations fiables avec des preuves tangibles sur l'usage de faux dans les éléments des dossiers (province d'origine) de certaines candidates de la sous composante Organisation féminine de défense des droits de la femme », peut-on lire dans le document parvenu au Desk Femme.
Ces organisations se fondent sur l'article 10 alinéa 3 de la loi organique n° 10/13 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI modifiée et complétée à ce jour et promulguée par le Chef de l'Etat précisant le mode de désignation des membres de la plénière de la CENI par composante, ainsi que sur l'article 90 de la constitution évoquant la représentativité nationale lors de la mise en place des institutions publiques.
Elles considèrent en même temps que l'inattention des membres de la commission paritaire dans l'examen des différents dossiers « peut offenser l'esprit des textes légaux en matière pénale, entrainer des contestations populaires et discréditer le travail effectué au niveau de ladite commission ».
De ce fait, pour favoriser la mise en place d'une CENI qui rassure toutes les parties prenantes et qui garantira la paix sociale, elles exigent notamment à la commission paritaire de l'Assemblée nationale, « de veiller sur le respect de la constitution et de la loi organique de la CENI dans la désignation des différentes candidates et surtout de tenir compte de la géopolitique afin que toutes les zones géographiques de la RDC soient équitablement représentées au sein de la plénière de la CENI ».
A la plénière de l'Assemblée nationale, elles proposent de n'entériner que les dossiers authentiques et conformes aux prescrits des lois de la République après une enquête minutieuse sur les allégations sus évoquées. Mais également au Chef de l'Etat, « d'assurer, par son libre arbitrage, le respect scrupuleux des lois de la République ».
Pour terminer, REFEDED invitent l'opinion tant nationale qu'internationale à s'impliquer en amont dans le processus de désignation en cours des membres de la plénière de la CENI « sensé conduire la République Démocratique du Congo aux élections libres, démocratiques et transparentes d'ici 2023 ».
A titre de rappel, REFEDED est un regroupement des femmes défenseures de l’Etat de droit en RDC.
Prisca Lokale