Kongo Central : les détenus de la prison de Luzumu de Kasangulu apprennent des métiers

Les prisonniers de Makala libérés

Le ministre des droits humains, Albert Fabrice Puela a effectué cette semaine une visite à la prison de Luzumu de Kasangulu, dans la province du Kongo Central. Il s’est dit satisfait des conditions dans lesquelles les prisonniers vivent. Pour lui, c’est l’une des rares prisons au pays où les droits humains sont respectés.  

M. Puela se dit satisfait de plus par le fait d’avoir constaté qu'à l’intérieur de cette maison carcérale, les détenus apprennent les métiers. Certains apprennent à coudre les habits à l’instar des uniformes pour élèves, des blousons pour des infirmiers.  D’autres apprennent à cultiver. Les produits de récoltes leur servent pour la restauration mais aussi pour la vente à Kinshasa et dans d’autres coins de la province. D’autres, par contre, apprennent la maçonnerie, la menuiserie ou encore l’électricité.   

Sur les 800 détenus de la prison, plus de 500 apprennent la coupe et la couture.

« Si j’avais commencé par Luzumu, la réalité aurait été différente. Ce que je viens de voir à Luzumu, c’est l’antithèse de tout ce qu’on a vécu ailleurs (…). Ici au moins je suis sur les réalités d’un autre pays que la RDC. Je pense que ceci doit être un modèle pour les autres prisons de notre pays. Pour dire que le Congo, ce n’est pas seulement la médiocrité, il n’y a pas que la crasse. C’est juste un problème de volonté, de bonne gouvernance. Il y a moyen de mieux faire », a-t-il dit.

Plusieurs parmi ces prisonniers quittent Luzumu en devenant soit couturiers, maraîchers, boulangers, menuisiers, électriciens ou encore maçons.

Cette prison a été construite en 1954 et réhabilitée par le gouvernement en 2019. Après  Luzumu, M. Puela découvre la prison de Kasangulu aux antipodes, un vrai prototype de celui de Mbanza-Ngungu, de Camp Molayi, à Matadi, de Boma, de Ndolo et Makala, à Kinshasa.

Ange Lumpuvika, à Matadi