Ituri : 50 leaders communautaires renforcés sur la gouvernance sécuritaire à Irumu

Un village incendié en Ituri/Ph. ACTUALITE.CD

Suite à la situation sécuritaire préoccupante dans le Sud Irumu (Ituri), caractérisée par des miliciens FPIC Chini ya Kilima, les rebelles Mai-Mai, les ADF et d'autres, 50 leaders des différentes communautés participent à un atelier de 3 jours (du jeudi 24 juin au samedi 26 juin) à Komanda, Chef-lieu de la chefferie de Basili, se trouvant à 75 Kilomètres de Bunia sur la RN 27. Le thème principal est « Ensemble pour la sécurité et la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo ».

Godefroy Kwanza, inspecteur provincial de la territoriale, lançant cet atelier, dit croire à l'amélioration du climat sécuritaire en territoire d'Irumu, qui est en proie à l'insécurité suite à l'activisme des groupes armés dans cette partie de l'Ituri.

Rachel Taruwayo, administratrice du territoire d’Irumu a, de son côté, remercié le gouvernement provincial pour son implication dans l’organisation de cet atelier.

« Je vous appelle à être assidus et à donner le meilleur de vous-même pour que les objectifs de cet atelier soient atteints. La paix dans notre territoire doit nous concerner et nous devons trouver les voies et moyens pour que cela soit effectif. Nous devons tout dire ici pourvu que tous ces déplacés qui sont éparpillés regagnent leurs milieux. Nous remercions le gouvernement provincial pour l’organisation de ces assises qui pourront, tant soit peu, contribuer à la restauration de la paix dans cette partie du pays », a-t-elle dit.

Jean-Paul Sorabo, coordinateur de l'ONG VGN, motive le bien fondé de cet atelier par la persistance de l'insécurité dans cette partie d'Irumu. « Nous voulons apprendre à ces leaders le sens d'alerte précoce sur la gouvernance sécuritaire ainsi que la restauration de l'autorité de l'État », fait-il savoir.

Il sied de rappeler que cette formation, qui s'inscrit dans le cadre du programme ensemble pour la paix et la sécurité à l'est de la RDC, arrive au moment où une bonne partie du territoire d'Irumu est déchirée par l'insécurité et plusieurs familles vivent en déplacement craignant pour leur sécurité dont la plupart sont sans assistance.

Freddy Upar, à Bunia