RDC-Boga: l’hôpital détruit servait plus de 80 000 personnes, c’est la 4e attaque visant les hôpitaux depuis le début de l’année dans cette zone

ACTUALITE.CD

L’attaque du 7 juin à Boga (Ituri) continue à faire la une de l’actualité. Elle avait eu lieu dans le cadre d’affrontements qui ont causé au moins dix morts ce jour même. Elle aussi causé la destruction et le pillage de l’hôpital général de Boga, qui sert plus de 80 000 personnes dans la zone de santé.

« Je suis choqué et attristé par cette nouvelle attaque en Ituri.  Des enfants, des femmes, des hommes ont besoin des services de cet hôpital pour survivre dans cette zone fortement impactée par les violences » a déclaré jeudi le Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo, David McLachlan-Karr.  « S’attaquer aux structures médicales, aux personnels soignants, aux malades sont des violations du droit international humanitaire », a t-il ajouté.

La série noire se poursuit dans cette région, constate David McLachlan-Karr qui note aussi la situation sécuritaire en Ituri ne cesse de s'aggraver. 

« Depuis le début de l’année, les autorités sanitaires ont recensé au moins quatre attaques contre des structures médicales dans la seule zone de santé de Boga, y compris la destruction et les pillages de centres de santé, ainsi que les enlèvements du personnel soignant », a t-il ajouté. 

L’attaque la plus meurtrière s’était déroulée le 31 mai à Boga et Tchabi. Elle était précédée d’une autre qui avait ciblé les locaux d’une ONG internationale à Drodro, en territoire de Djugu. 

« Il est de la responsabilité de l’Etat congolais de protéger les civils et les acteurs humanitaires.  Je lance un appel au gouvernement militaire de l’Ituri pour qu'il renforce la sécurité des civils et permette à l’assistance humanitaire de venir en aide aux personnes qui en ont besoin. » a conclu David McLachlan-Karr.

L’officiel onusien pointe du doigt la recrudescence des conflits communautaires extrêmement violents et meurtriers qui, est, a t-il dit, une énorme inquiétude pour la communauté humanitaire qui exige que des mesures soient prises pour interrompre ce cycle de violences.