RDC : un militaire tué lors d'une tentative d'attaque des miliciens contre une base de la Monusco à Lubero

Un militaire au front contre ADF à Beni/Ph ACTUALITE.CD

Un militaire des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a été tué lors d'une tentative d'attaque des miliciens Mai-Mai en commune rurale de Lubero, chef-lieu du territoire portant le même nom (Nord-Kivu). Kalombo Mathieu, comme c'est de lui qu'il s'agit, faisait partie de l'unité de commando des FARDC déployée à Mulo pour sécuriser la base de la Monusco y érigée. La société civile qui livre la nouvelle à ACTUALITE.CD indique que l'attaque a eu lieu autour de 21 heures du mercredi 21 avril dernier.

« Il se peut que ces assaillants, présumés Mai-Mai voulaient venir attaquer une base de la Monusco, la base du contingent indien située à Mulo, dans la périphérie de la commune rurale de Lubero. A 100 mètres de là, ils ont rencontré la résistance de commando (une unité de l'armée) déployée dernièrement. S'en sont suivis des échanges de tirs. Malheureusement un militaire a été tué et son arme récupérée. Jusque maintenant (7h00), aucun dégât n'est nous est rapporté du côté ennemi », indique à ACTUALITE.CD, Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero.

« Après le forfait, les miliciens Mai-Mai se sont retirés en crépitant des balles. Ce qui a créé la panique dans toute la commune rurale de Lubero », ajoute-t-il.

Cette information est confirmée à ACTUALITE. CD par l'administrateur du territoire de Lubero, Richard Nyembo wa Nyembo. Selon lui, l'unité dont faisait partie le militaire Kalombo Mathieu tué par des assaillants, a été détachée à Mulo pour sécuriser cette entité où est érigée une base de la Monusco. Cette dernière accueille un contingent indien et une section administrative de la Monusco. Richard Nyembo wa Nyembo signale pour l'instant un calme relatif dans l'entité.

Cet incident intervient après l'attaque la soirée du lundi dernier à Butembo, du camp militaire de Rughenda. Attaque au cours de laquelle quatre miliciens, dont une femme, ont été tués. Ces incidents sont signalés en marge des manifestations anti-Monusco vécues depuis plus de deux semaines dans la région. A l'appel d'une coalition des organisations de la société civile, les habitants ont séché les activités et des jeunes de groupes de pression et mouvements citoyens manifestent dans les rues pour exiger le départ de la Monusco qu'ils accusent de ne rien faire pour protéger les civils face à recrudescence des massacres à Beni. Les autorités, dont le maire de Butembo, appellent à la suspension des manifestations, craignant la récupération de la cause par des miliciens Mai-Mai actifs dans la région.

Claude Sengenya