Poursuivant leur mission d’information à Goma sur les récentes violences meurtrières à de Buhene, Kihisi et Turunga, des agglomérations situées au Nord de la ville, dans le territoire de Nyiragongo, les députés nationaux ont échangé ce mercredi 21 avril 2021 avec les représentantes des organisations féminines. Ces dernières ont formulé une série de recommandations aux élus du peuple.
C’est notamment, demander au Chef de l’État Félix Tshisekedi, actuellement Président en exercice de l’Union Africaine, de voir dans quelle mesure, de commun accord avec ses homologues Présidents Africains, restaurer la paix dans l’Est du pays.
« Cette consultation consistait à pouvoir discuter avec les honorables sur la situation sécuritaire de la province mais également démontrer le niveau des responsabilités de tous et chacun pour qu’on essaie de voir comment dégager les recommandations. Faire intervenir surtout le Chef de l’État, pour voir comment peser de tout son poids en tant que garant de la nation mais aussi représentant aujourd’hui l’Union Africaine, de voir comment discuter, dialoguer avec tous les autres États pour qu’on parvienne à sécuriser l’Est de la RDC », a dit à l’issue de l’audience, Me Nelly Lumbulumbu, coordonnatrice de l’ONG Sauti ya Mama Mukongomani (Ndlr : La voix de la femme congolaise) et porte-parole occasionnelle des organisations féminines reçues par les députés.
Selon les autorités provinciales, les violences signalées du 10 au 12 avril dernier ont fait 14 personnes tuées, 53 blessés, une trentaine de maisons incendiées et plusieurs habitations pillées. À l’instar de l’Assemblée provinciale, qui a d’ailleurs recommandé au gouverneur de province de convoquer dans l’urgence un dialogue social dans le territoire de Nyiragongo, les femmes du Nord-Kivu ont plaidé pour l’assistance des victimes de ces violences.
D’autres personnalités ont déjà été consultées par les députés en mission d’information à Goma et dans le territoire de Nyiragongo. C’est le cas du Gouverneur de province, des membres des comité provincial et urbain de sécurité, des membres du bureau de l’Assemblée provinciale, les acteurs de la société civile et du barza intercommunautaire, les cadres de base de Nyiragongo et les représentants des mouvements citoyens et autres associations des jeunes.
Une descente sur le terrain est également prévue en vue d’évaluer les dégâts causés par les récentes violences et apporter assistance aux victimes.
Jonathan Kombi, à Goma