Assemblée nationale : Mboso appelle la Monusco à interroger son système d'intervention et améliorer ses performances en appui aux FARDC pour rétablir la paix dans l'est du pays

Casque bleu

Le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso demande à la Monusco de prendre conscience et d'interroger son d'intervention dans la recherche de la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Il estime que la mission onusienne doit améliorer ses performances en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans cette démarche.

« La Monusco dont certains éléments sous les casques bleus ont versé le sang ici au Congo, il ne faut pas que ce sang versé sur notre territoire ne soit pour rien. Face aux défis sécuritaires, aux besoins pressants de notre peuple, nous demandons à la force onusienne de prendre conscience de la gravité de la situation à laquelle nos compatriotes sont confrontés au quotidien. Nous l'appelons à interroger son système d'intervention et à améliorer en conséquence ses performances en appui aux efforts de nos forces armées en vue du rétablissement définitif de la paix dans l'Est de notre pays », a déclaré Christophe Mboso.

Mboso a lancé cet appel mercredi 21 avril au cours de la plénière désertée par plusieurs députés qui dénoncaient l’insécurité persistante dans la partie orientale du pays. Appel lancé également au moment où des manifestations anti-Monusco durent depuis deux semaines au Nord-Kivu.

« En attendant que chacun évalue son action, nous appelons notre population en particulier notre jeunesse dont la voix est portée plus haut et ces cris sont désormais entendus, nous l'appelons à l'apaisement, au dialogue et à une franche collaboration avec les troupes sur terrain qui oeuvrent pour la paix et la sécurité de chacun de nous. C'est un devoir citoyen. Rejetons la voie de violence produit du désespoir. C'est avec votre appui sincère que le chef de l'État pourra venir à bout de ces groupes armés terroristes qui endeuillent notre peuple », a-t-il recommandé.

Les activités sont toujours paralysées dans certains coins au Nord-Kivu suite aux manifestations pour exiger le départ de la Monusco accusée de passivité face aux tueries des civils. Ces manifestations ont fait près de 20 morts dont 5 à Beni et 14 près de Goma. Ces manifestations avaient dégénéré provoquant des affrontements entre des jeunes des agglomérations de Buhene, Kihisi et Turunga dans le territoire de Nyiragongo. L'Assemblée nationale a dépêché des délégations de députés à Goma et Beni en vue de calmer la situation.

Berith Yakitenge