Nord-Kivu : la vie reprend timidement au nord de Goma après trois jours des violences faisant plusieurs morts

Photo ACTUALITE.CD.

Les activités socio-économiques reprennent timidement depuis ce mercredi 14 avril 2021 à Buhene, Turunga et Kihisi, dans la banlieue au nord de Goma dans le territoire de Nyiragongo après trois jours de violences qui ont fait une dizaine de morts. Alors que certaines familles s’apprêtent à enterrer les leurs tombés lors des affrontements entre des jeunes, certains habitants ayant fui la zone commencent à regagner leurs domiciles.

« Les véhicules et motos commencent à passer sur la route, ce qui n’était pas le cas les dernières 48 heures. Certains habitants ayant fui le village commencent à revenir. Quelques boutiques et magasins ouvrent déjà. Si la situation évolue comme ça, nous espérons que tout ira bien », a témoigné Adolphe Shukuru, président de la société civile, noyau du groupement Munigi.

Les autorités tant administratives que militaires rassurent la population quant au rétablissement de la sécurité dans les agglomérations touchées par les violences.

« La vie reprend peu à peu à Munigi et environs. Les activités reprennent timidement. Nous sommes présentement à Kibumba pour inhumer la première dépouille. Nous appelons toutefois la population au calme. Les jeunes doivent s’abstenir des actes de violence et dénoncer les tireurs des ficelles », a pour sa part indiqué Édouard Bahati, administrateur du territoire de Nyiragongo.

Les sources de la société civile du Nord-Kivu renseignent qu’à l’occasion des violences enregistrées dans le territoire de Nyiragongo, certains hommes armés se sont infiltrés dans la ville de Goma.

« L’armée rassure la population qu’elle a déjà pris toutes les dispositions en vue de barrer la route à tout celui qui tentera de troubler la quiétude. S’il y a des miliciens qui pensent que c’est l’occasion de s'aventurer sur notre population, rassurez-vous, l’armée a déjà pris des précautions et donc, s’ils osent, ils subiront la puissance du feu des FARDC. Nous appelons donc la population à garder son calme », a dit le major Njike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire.

Au moins trois personnes dont un militaire FARDC ont été tués lors des échanges des tirs de mardi entre un groupe d’hommes armés et les FARDC à Munigi, non loin du bureau de la chefferie de Bukumu, annonce la société civile locale. Ce bilan s’ajoute à 7 autres autres personnes tuées au cours des violences dimanche et lundi derniers.

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Jonathan Kombi, à Goma