Les FARDC ont intensifié leurs opérations contre des groupes armés en territoires de Rutshuru et de Masisi (Nord-Kivu), faisant au moins 14 morts parmi les civils, dont 2 enfants, et entraînant des déplacements de population, révèle António Guterres, secrétaire général des Nations unies, dans son dernier rapport sur la RDC couvrant la période du 2 décembre 2020 au 18 mars 2021.
Par ailleurs, le 1er février, un soldat des FARDC aurait été tué et 250 ménages déplacés du village de Showa au centre de Masisi, lors d’une opération des FARDC contre l’APCLS. Dans ce contexte, le 23 janvier, des heurts avaient éclaté entre des soldats des FARDC et des Maï-Maï FPP-AP à la barrière de Buleusa, dans la partie nord du territoire de Walikale, ce qui a entraîné la mort de deux garçons civils, de trois soldats des FARDC et de deux membres de groupes armés.
Dans la zone appelée Petit Nord de la province du Nord-Kivu, l’état de la sécurité s’est globalement dégradé dans la plupart des territoires, de Masisi et de Rutshuru en particulier, à la suite de la recrudescence des activités des groupes armés.
António Guterres rappelle, par exemple, qu’au début de janvier, des accrochages sporadiques entre les Maï-Maï forces patriotiques populaires armée du peuple (FPP-AP) et la faction Guidon du Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) avaient entraîné le déplacement de quelque 3 000 personnes en territoire de Lubero. Les accrochages opposant la faction Bwira du NDC-R et une coalition de groupes armés dont les Nyatura, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda se sont intensifiés, tandis que la faction Bwira de NDC-R cherchait à reprendre le territoire perdu en territoire de Masisi. Au moins neuf civils (cinq hommes, trois femmes et un garçon) ont été tués et trois autres blessés.