RDC-Beni: augmentation des cas de recours à la justice populaire, déjà 9 soldats des FARDC depuis décembre 

La dégradation de l’état de la sécurité et les propos incendiaires tenus par des personnalités influentes locales ont miné encore plus la confiance dans les forces de sécurité et de défense congolaises dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). 

Dans son rapport sur la situation en RDC, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a noté une augmentation du recours à la justice populaire contre des individus suspectés d’appartenir aux ADF a été observée depuis décembre, ce qui a entraîné le décès de neuf soldats des FARDC au cours de sept faits distincts. 

Ce rapport couvre la période du 2 décembre 2020 au 18 mars 2021.

A titre d’exemple, le 26 décembre, la population locale de Bulongo avait tué deux soldats des FARDC et l’épouse de l’un d’entre eux, après les avoir confondus avec des éléments des ADF. Le 8 janvier, à Lume, la population locale a attaqué le convoi d’un commandant de bataillon des FARDC et mis le feu à son véhicule. Le 16 janvier, des habitants de Lume ont également tué un officier des FARDC et un ancien membre du groupe Maï-Maï, l’Union des patriotes pour la libération du Congo, au cours d’une campagne de démobilisation dans la région. 

En réponse, les FARDC ont lancé une nouvelle campagne lancée par le commandement militaire dans cette zone pour améliorer les relations civils-militaires.