RDC: au moins 175 exécutions sommaires commises par les groupes armés en un mois

ACTUALITE.CD

Sur l’ensemble du territoire, 65% des violations des droits de l’homme documentées par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) au mois de février ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires d’au moins 175 personnes, dont 22 femmes et neuf enfants, tandis que les agents de l’Etat sont responsables de 35%, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 22 personnes, dont une femmes et cinq enfants. 

Au total, en février 2021, le BCNUDH a documenté 495 violations des droits de l’homme en RDC, soit une baisse de près de 8% par rapport au mois de janvier 2020 (539 violations). 

Cette diminution reflète une baisse de l’ordre de 35% du nombre de violations attribuables à des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en particulier dans le Kasaï mais également dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. 

Le nombre d’atteintes aux droits de l’homme par les groupes armés documenté par le BCNUDH au cours du mois de février a augmenté de l’ordre de 17% par rapport à janvier. 

Avec 455 violations et atteintes des droits de l’homme, les provinces affectées par les conflits armés concentrent la majorité (92%) des violations et atteintes aux droits de l’homme documentées dans le pays. 

Elles ont entrainé la mort d’au moins 194 civils, dont 23 femmes et 12 enfants. A l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (70%). La majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province Nord-Kivu (228 violations, soit 50% des violations commises dans ces provinces), de l’Ituri (103 violations), du Sud-Kivu (35 violations) et au Maniema (26 violations).