Le ministre des droits humains, André Lite a réagi à la suite de l’acquittement du musicien militant Katembo Vinywa Delphin alias Delcato Idengo ce mercredi 10 mars par le tribunal de paix de Beni (Nord-Kivu).
« Le gouvernement prend acte de l'acquittement de l'artiste Delcat Idengo par le tribunal de paix de Beni. Il réitère, par ma voix, son attachement à la promotion de la liberté d'expression et d'opinion », a réagi le ministre des droits humains.
Le musicien était poursuivi pour « outrage aux autorités du pays » pour avoir dénoncé, dans une de ses chansons intitulé « Politiciens escrocs », plusieurs maux, notamment l’insécurité dans l’est du pays.
Le musicien était arrêté le 2 février dernier par le service de sécurité à Beni. Il était détenu dans un cachot avant d'être envoyé en prison de Kangbayi.
Il faut tout de même noter que ce n’est pas la première fois que le gouvernement exprime son vœu de faire de la promotion de la liberté d’expression et d’opinion cheval de bataille.
En novembre 2020, la chanteuse Elizabeth Tshala Muana Muidikayi était interpellée et détenue par l’Agence nationale de renseignement (ANR) après la sortie de son tube « Ingratitude », qui, d’après le service de sécurité, était une pique à l’endroit du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui était dans une situation tendue avec son prédécesseur et partenaire Joseph Kabila.
L’acquittement de l’artiste Idengo est salué par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) qui « réitère que les libertés d’opinion et d’expression sont essentielles à une société démocratique et invite les autorités à cesser d’utiliser la justice pour les réprimer ».