RDC-Beni : le comité de gestion de l’Université officielle de Semuliki désavoué pour malversation financière

Les membres du personnel scientifique, administratif, technique et ouvrier de l’Université officielle de Semuliki (UOS) de Beni ont désavoué ce mercredi 17 février tous les membres du comité de gestion de leur université, notamment le recteur, le secrétaire général académique, le secretaire général administratif ainsi que l’administrateur du budget.

Le personnel, en grève depuis le 2 février dernier, accuse ce comité que préside le recteur José Wambale Mulwahali de «malversation financière à grande échelle», plongeant l’université dans le dysfonctionnement. 

«Le comité de gestion n'a pas répondu aux désidératas contenus dans le cahier de charges lui soumis par le personnel en vue de l'amélioration de la gestion de l'institution, en dépit de tous les efforts et médiation de l'autorité urbaine, le comité de gestion s'est illustré par un endettement distillé dans les médias et réseaux sociaux, fermant ainsi l'ouverture à tout dialogue direct  entre les membres du comité de gestion et le syndicat. Considérant ce blocage intentionnellement orchestré par le comité de gestion pour brouiller toute lumière sur la malversation financière à grande échelle qui met l'institution  à genou. Vu l'urgence de la reprise des activités scolaires et académiques, avons décidé ce qui suit. Le personnel scientifique, administratif, technique et ouvrier de l'UOS désavoue tous les membres du comité de gestion à partir d'aujourd'hui 17 février 2021, et interdit à ces derniers tout accès aux installations de l'Université officielle de Semuliki pour quelle que raison que ce soit, à savoir bureaux administratifs, auditoires, radio, cyber café, bibliothèque et les comptes bancaires», a déclaré le chef de travaux Kakule Kanyihata, président du Syndicat du personnel de l’UOS, au terme d’une réunion d’évaluation tenue ce mercredi.

Ce désavoue intervient après deux  semaines de grève déclenchée par plus d’une centaine de membres du personnel scientifique, administratif, technique et ouvrier  de l’UOS pour dénoncer notamment la malversation dans «les démarches de la prise en charge du personnel au niveau national, le non paiement des honoraires des prestations des enseignants permanents et visiteurs au sein de l’Université, l’abandon total des travaux de construction des auditoires propres à l’UOS, initiative du comité précédent, la non exécution de l’approvisionnement de la bibliothèque centrale de l’université en ouvrages, initiative louable des enseignants».

Ils promettent poursuivre leur mouvement de grève et plaide pour la mise en place, par le ministère de tutelle, d’un comité d’audit externe pour vérifier la santé financière de l’université. 

Opérationnelle à Beni depuis plus de dix ans, l’UOS est l’unique université publique de la région. Elle encadre plus de 800 étudiants, à travers huit facultés, notamment le Droit, l’Economie, l’Agronomie, la Médecine, la Pharmacie, la communication, le Génie Informatique ainsi que les Sciences sociales Pô et Administrative.

Claude Sengenya