RDC : le Consortium de la société civile pour la promotion de la justice transitionnelle a accueilli avec grande satisfaction la mise en examen de Roger Lumbala en France

Roger Lumbala/Ph. Droit tiers

Initiateur de la campagne nationale de sensibilisation et plaidoyer sur le rapport Mapping, le Consortium de la société civile pour la promotion de la justice transitionnelle en RDC (CSCJT), dit avoir accueilli avec grande satisfaction la nouvelle de la mise en examen suivie de l'arrestation et la mise en détention provisoire de l’ex-chef rebelle du RCD-N, Roger Lumbala Tshitenge par le parquet anti-terroriste français, sur base du rapport mapping de l'ONU.

Dans un communiqué de presse, ce mardi 5 janvier, le CSCJT félicite la justice française qui, selon lui, vient de briser le silence 10 ans après la publication du rapport Mapping. 

« Le Consortium de la Société civile pour la promotion de la Justice Transitionnelle en RDC, CSCJT en sigle, piloté par la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création de l'ECC, CJPSC en sigle, salue avec grande satisfaction l'ouverture d'une information judiciaire contre Monsieur Lumbala Tshitenga Roger, ayant ainsi pour effet de mise en examen du précité pour cause de complicité et de participation criminelle à un groupement formé en vue de la perpétration des crimes contre l'humanité », note le CSCJT dans son communiqué.  

Le consortium dit également rester convaincu que « la mise en œuvre de la Justice Transitionnelle en RDC constitue la garantie d'une cessation du cycle de violation des droits humains, occasionné par des massacres à répétition dans la partie Est du Pays ».

Le CSCJT a, par la même occasion, lancé un appel à d’autres pays afin, à l’instar de la France, d'agir au nom de la solidarité internationale en faveur de la RDC.

« Le Consortium invite tous les autres pays membres de l'Union Européenne, les USA, la Grande Bretagne, la Suisse, le Canada et les pays membres de l’Union Africaine d’agir de commun accord et au nom de la solidarité internationale en faveur de la RDC, afin que la justice soit rendue ainsi que la réparation des dommages subis par les victimes desdits crimes soit effective », ajoute le communiqué.

Contexte

L’arrestation de Roger Lumbala depuis samedi 2 janvier 2021 est une première procédure ouverte dans le cadre du rapport mapping de l’ONU, précise un communiqué du Parquet national antiterroriste (PNAT) de France publié lundi. Ce communiqué précise par ailleurs que Roger Lumbala est poursuivi pour des faits qu'il aurait commis entre juillet 2002 et janvier 2003. Le rapport Mapping publié en octobre 2010 par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme répertorie plus de 600 crimes graves commis en RDC. Aucune des recommandations dudit rapport n’est appliquée dix ans après.

Japhet TOKO