Pour célébrer la journée la Journée Internationale de la déclaration universelle des droits de l'homme, les Organisation Non-Gouvernementales de Droit de l'Homme, les parents et les enseignants se sont retrouvés dans les rues de Gemena ce jeudi 10 décembre 2020, pour exiger l'application effective de la gratuité de l'enseignement dans la province du Sud-Ubangi telle que prônée par le Président de la République.
Partis de la division Provinciale de l'EPST Sud-Ubangi 1, les défenseurs des droits de l'homme se sont dirigés vers le centre commercial pour chuter au gouvernorat de la Province du Sud-Ubangi où leur mémorandum a été lu et déposé auprès du Vice-gouverneur de la Province.
Pour Mamie Ndaba, Coordonnatrice de la LIZADEEL qui a organisé ladite marche, il faut supprimer tous les frais imposés aux parents afin de prendre en charge les enseignants Nouvelles Unités (NU).
"La gratuité de l'enseignement est l'une des obligations constitutionnelles et dans notre Province, les parents sont contraints de contribuer pour payer les enseignants Nouvelles Unités parce que l'État n'arrive pas à respecter ses engagements (...) Nous exigeons la suppression de tous les frais imposés aux parents alors qu'ailleurs, ce n'est pas le cas" a-t-elle déclaré à ACTUALITE.CD après la marche.
"Notre gouvernement s'est engagé à supprimer les quotités qui devraient lui revenir dans les frais que devrait payer chaque élève, c'est la bonne volonté que nous avons pour accompagner la politique du Chef de l'État (...) Nous allons instruire le ministre provincial de l'éducation pour le respect de votre mémorandum et investiguer sur les dossiers relatifs aux détournements des fonds alloués à l'enseignement" déclare Zéphyrin ZABUSU, Vice-gouverneur du Sud-Ubangi.
L'application de la gratuité de l'enseignement pose des sérieux problèmes dans la Province du Sud-Ubangi du fait que la majorité d'écoles primaires ne sont pas prises en charge par le Trésor Public et que tout le personnel est une nouvelle unité; pour s'en sortir du problème, les parents doivent contribuer pour le fonctionnement des écoles. Les appuis des partenaires techniques et financiers sont souvent victimes de détournement des tiers personnes.
Alexandre MAWELU, à Gemena