Crise en RDC: Le directeur du BCNUDH rappelle aux acteurs politiques que les sanctions internationales existent et peuvent s’appliquer 

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Aziz Abdoul Thioye, Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, est revenu sur les violences enregistrées ces deux derniers jours au Palais du Peuple.

« Ce qui s’est passé avant-hier et hier, n’honore pas la démocratie, ni l’état de droit. Il est vrai que dans beaucoup de pays, dans les institutions parlementaires, nous assistons quelques fois à des empoignades », a t-il dit au cours d’une conférence de presse organisée par la MONUSCO à Kinshasa ce mercredi.

Et d’ajouter:

« Mais je pense que s’il ne s’agit que d’empoignades entre parlementaires, ça ne pose pas de problème. Que des acteurs politiques de tous bords puissent faire intervenir des jeunes à l’intérieur de l’hémicycle est condamnable. La violence, elle est condamnable, elle doit cesser ».

Il rappelle aussi la responsabilité individuelle des uns et des autres à la lumière de l’expérience des années passées: « Je dois juste rappeler à tous ces acteurs que dans les années passées, beaucoup d’acteurs politiques et institutionnels ont fait l’objet de sanctions du point de vue multilatéral et bilatéral. Et je pense que les mêmes principes et les mêmes causes peuvent générer les mêmes conséquences ». 

Et d’insister:

« Il faut que tout le monde se ressaisisse et se rende bien compte qu’il n’est plus possible de revenir en arrière. Certaines pratiques ne doivent plus être de mise et il faut privilégier la poursuite de tous les objectifs légitimes par des voies pacifiques ». 

De janvier à octobre 2020, le BCNUDH a documenté 890 violations des droits de l’homme en lien avec l’espace démocratique, ce qui représente une augmentation de 14% par rapport aux 778 violations documentées au cours de la même période en 2019.