Nord-Kivu : plus de 40 personnes tuées à Beni depuis l’évasion des détenus de la prison de Kangbayi

Le gouvernement provincial du Nord-Kivu regrette la poursuite des massacres des populations civils en territoire et ville de Beni depuis plus de cinq ans. 

Le dernier cas remonte à la nuit du 30 au 31 octobre 2020 dans la localité Lisa, groupement Buliki, secteur de Ruwenzori. Le bilan provisoire de cet incident fait état de 21 morts et des plusieurs disparus, parmi lesquels des membres du personnel du centre de Santé Lisasa et des biens pillés. 

« Ce chiffre ajouté aux 18 victimes dénombrées à Baeti, groupement Batangi-Mbau en secteur de Beni-Mbau, la nuit du 28 au 29 octobre 2020, ainsi qu'aux 7 autres de l'incursion simultanée de la soirée du 21 octobre à Supa-Kalau, groupement Buliki, en secteur de Ruwenzori, et à Lyakobo, un des quartiers de la commune de Beu, en ville de Beni, porte à plus de 40, le nombre d’âmes perdues depuis l'attaque de la prison de Kangbayi, la nuit du 19 au 20 octobre 2020, à l'issue de laquelle 1 340 détenus se sont évadés » a dit Jean-Bosco Sebishimbo, ministre provincial de l'ordre public et sécurité ainsi que porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Kivu. 

L’armée congolaise n’a pas encore communiqué au sujet de ce drame qui intervient le lendemain de la célébration, le 30 octobre dernier de l’an 1 depuis le lancement des opérations militaires dites de grandes envergures contre les rebelles ADF qui endeuillent la région de Beni depuis 2014. 

«  Le gouvernement provincial du Nord-Kivu tient à rassurer sa population de sa solidarité et adresse ses condoléances les plus attristées aux nombreuses familles et personnes touchées par ces affres. Par la même occasion, l’exécutif provincial réitère son engagement aux côtés du pouvoir central et des partenaires de la RDC en vue d'un rétablissement définitif de la paix dans cette région particulièrement meurtrie » a ajouté le ministre Sebishimbo. 

Peu avant la communication du gouvernement provincial, le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita a réuni en urgence les membres du comité provincial de sécurité en vue de parler de la question d’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la province. 

Jonathan Kombi, à Goma