RDC : Le NDC-R est affaibli, mais les conditions de sécurité ne se sont pas améliorées pour autant, des groupes armés rivaux sont venus occuper les positions abandonnées

António Guterres, secrétaire général de l’ONU, note dans un rapport que la situation dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu) n’a pas évolué. La crise de leadership au sein de Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) a certes affaibli ce groupe, mais la situation est toujours aussi préoccupante. 

Pour rappel, le 8 juillet, le chef de NDC-R, Guidon Shimiray Mwissa avait fait l’objet d’une tentative de destitution par son lieutenant, Gilbert Bwria, à la suite d’une scission interne survenue au sein du groupe.

Il s’en était suivi une série d’affrontements entre les deux factions du NDC-R aux alentours de Pinga. 

Le 18 août, quelque 485 éléments du NDC-R partisans de Gilbert Bwira s’étaient rendus aux FARDC et leur avaient remis environ 90 armes. 

« Bien que cette scission ait affaibli le NDC-R, les conditions de sécurité ne se sont pas améliorées pour autant, car des groupes armés rivaux sont venus occuper les positions abandonnées par le NDC-R dans les territoires de Rutshuru et Masisi et dans le sud du territoire de Lubero », dit António Guterres.

Le rapport du secrétaire général de l’ONU a été soumis au Conseil de sécurité. Il passe en revue les principaux faits nouveaux survenus en RDC entre le 17 juin et le 18 septembre 2020. Il rend compte des progrès accomplis dans l’exécution du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) depuis le rapport du 18 juin 2020. Il donne un aperçu de l’évolution de la situation politique, notamment les progrès réalisés dans le renforcement des institutions publiques et la mise en œuvre des principales réformes de gouvernance et de sécurité, et présente ce qu’a fait la Mission pour continuer d’adapter au mieux ses priorités, son dispositif et sa présence et de mettre en œuvre sa démarche globale de protection des civils.