RDC: à l’ONU, la France plaide pour une réforme ambitieuse de la Brigade d’intervention de la Force de la MONUSCO

Les casques bleus en patrouille près de Goma.

Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations unies, s’est exprimé mardi devant le conseil de sécurité. Il s’est particulièrement appesanti sur la reconfiguration de la brigade spéciale de la force onusienne face à l’évolution de la situation sécuritaire en RDC.

« Toutes les mesures possibles doivent être prises pour que la MONUSCO puisse atteindre sa pleine capacité opérationnelle. Une réforme ambitieuse de la Brigade d’intervention de la Force demeure également indispensable. En décembre dernier, ce Conseil a souligné à l’unanimité l’importance d’améliorer l’efficience de la Brigade en lui affectant de nouveaux officiers d’état-major et des unités supplémentaires. Le président Tshisekedi l’a rappelé devant l’Assemblée générale, la RDC soutient le principe d’un accroissement de la capacité opérationnelle de la Brigade »,  a-t-il dit. 

Avec son mandat offensif, la FIB est composée de 3 000 casques bleus. Elle s’était particulièrement distinguée dans la bataille contre la rébellion  du M23 soutenue par le Rwanda.

« Nous encourageons donc le Secrétariat et les pays contributeurs à poursuivre leurs discussions afin d’aboutir rapidement à la mise en œuvre des décisions du Conseil. La Brigade d’intervention de la Force avait joué un rôle majeur dans la défaite du M23 en 2013 grâce à une posture offensive. C’est ce dynamisme et cette agilité qui doivent être rapidement restaurés pour protéger les civils et neutraliser les groupes armés », a ajouté Nicolas de Rivière.

Le diplomate français souhaite que les promesses de la résolution 1325 soit plus concrètes sur le terrain. « Le plein engagement des Etats contributeurs est pour cela indispensable. Nous le devons à l’Etat congolais et à la population. Enfin, il est temps que la résolution 1325 dont nous célébrons ce mois-ci le 20ème anniversaire devienne une réalité pour les Congolaises et les Congolais. La France à titre national et au sein de ce Conseil continuera à soutenir les droits des femmes en RDC. La résolution 2538 doit aussi être déclinée de manière opérationnelle au sein de la MONUSCO ».