À l’ONU, les USA plaident pour le renforcement de la capacité opérationnelle de la FIB

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Kelly Craft, ambassadeur et représentant permanent des USA à l’ONU, a dit mardi l’inquiétude de son pays par rapport à la montée de la violence au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri. « Nous devons utiliser tous les outils disponibles pour œuvrer au règlement pacifique des moteurs historiques des conflits et à la fin de l’impunité », a-t-elle dit à l’ONU la suite de l’exposé de Leila Zerrougui, cheffe de la Monusco. 

« C'est une priorité politique pour les États-Unis. Notre ambassadeur à Kinshasa, Mike Hammer, s'est rendu la semaine dernière dans le Nord et le Sud-Kivu pour rencontrer des responsables clés et la société civile afin d'évaluer comment le partenariat américano-congolais peut profiter aux populations locales ».

Les États-Unis, dit Kelly Craft, soutiennent les efforts de l’ONU pour ajouter trois nouvelles unités de la Force de réaction rapide à la Brigade d’intervention de la force, également connue sous le nom de FIB. 

« Ces nouvelles unités, associées à l'augmentation du nombre d'officiers d'état-major et de nouvelles capacités de renseignement, permettront à la mission de contrer plus efficacement les menaces qui ont augmenté le nombre de morts dévastateurs en RDC cette année ».

Pour rappel, la FIB est dotée d’un mandat offensif. Composée de 3 000 casques bleus, cette brigade spéciale est autorisée à recourir à la force de manière offensive pour neutraliser les dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC. 

Pour le contexte, le mandat de la MONUSCO a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2020. La mission onusienne maintiendra à un effectif maximum autorisé de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées. En janvier, le conseil de sécurité de l’ONU avait approuvé le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d’unités de police constituées, à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.

Les priorités stratégiques de la MONUSCO sont de contribuer à assurer la protection des civils, appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en République démocratique du Congo ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.