Sommet de Goma : les raisons de l’impossibilité d’organiser une rencontre physique, selon la présidence de la République  

De gauche à droite les Présidents ougandais, angolais, rwandais et congolais après une réunion quadripartite/Ph droits tiers

La présidence de la République a confirmé que le mini-sommet de Goma ne se tiendra pas en présentiel. L’option de la vidéoconférence se confirme. Les équipes sont à Goma dont celles de la direction de la communication de la présidence de la République. Les discussions entre chefs d’Etat sont confirmées, les dates sont à préciser.

Les sources de la présidence de la République donnent des raisons de l’impossibilité de réunir physiquement les quatre dirigeants. En dépit de la disparition de Pierre Nkurunziza en 8 juin, le Burundi n’a pas encore aplani ses divergences avec le Rwanda. Évariste Ndayishimiye ne serait donc pas prêt à rencontre Paul Kagame. 

De son côté, l’homme fort de Kigali ne trouve pas opportun de venir à Goma en cette période. La polémique provoquée par Vincent Karega, l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa, n’a pas non plus aidé. L’autre raison évoquée est la réticence de Yoweri Museveni qui craint également pour sa sécurité et est mal à l’aise avec la désignation de Goma comme lieu de la rencontre. Lui non plus n’a pas vidé ses querelles avec son voisin rwandais. Leur homologue angolais, en retrait, pose lui, le problème de COVID-19.

Entretemps, plusieurs sources pointent du doigt également des problèmes dans l’organisation de ce sommet. Les dossiers ne seraient pas finalisés plus tôt avant de rendre public la date de la réunion.

C'est ce jeudi que le ministère congolais des affaires étrangères a officialisé l’option de tenir ce mini-sommet par visioconférence à une date qui reste à fixer. De sa part, Kagame a soutenu cette option et dit « qu’une rencontre physique pourrait être envisagée en début d’année 2021. »

Ce mini-sommet était prévu pour favoriser notamment, une réponse commune, aux problèmes d'insécurité dans l'est de la RDC et le développement dans la sous-région. Il est censé réunir les chefs d'Etat congolais, rwandais, ougandais et Burundais.