RDC: les missions électorales proposent la mise en place d’une CENI totalement dépolitisée avec 0 délégué des partis politiques

L'actuel bureau de la CENI

Le Consortium des Missions nationales d’observation électorale (Arc24, Commission Episcopale Justice et Paix/CENCO, Commission justice, paix et sauvegarde de la création/ Eglise du Christ au Congo, Synergie des Missions d’observation citoyenne des élections – SYMOCEL) ont clôturé samedi les travaux des journaux nationales des réflexions sur les réformes électorales. Plusieurs sensibilités de la société civile, des experts électoraux et d’autres participants ont pris part à ces échanges. 

Des recommandations ont été faites pour améliorer le cadre légal et institutionnel. Parmi les propositions, il y a également le souhait d’avoir une CENI totalement dépolitisée avec des membres exclusivement issus de la société civile. 

Ces missions électorales espèrent qu’avec cette proposition les animateurs de la CENI seront délestés du devoir de rédévabilité politique constaté dans l’actuelle équipe dirigeante de la centrale électorale. 

« L’actuel président n’a pas les coudées franches pour mettre en application sa politique. L’ancien régime contrôle encore l’essentiel du levier du pouvoir. En commençant par les deux chambres du parlement, la CENI, la Cour constitutionnelle, le service secret, etc. C’est pour ça qu’on se demande de savoir ce qui reste au nouveau président », disait le cardinal Fridolin Ambongo Besungu au cours d’une interview accordée à Radio Vatican en juillet 2019.

Sur cette question de la future composition de la CENI, le G13 à une opinion plus nuancée. Les 13 personnalités (qui sont maintenant à 12, Ndlr) proposent que soit confiée la mission de désignation du président de la CENI à l’ensemble de la société civile. Elles suggèrent même une répartition:

  • Président (société civile)
  • 1er vice-président (majorité)
  • 2e vice-président (opposition)
  • 3e vice-président (majorité)
  • Rapporteur (société civile)
  • Rapporteur adjoint (majorité)
  • Questeur (opposition)
  • 1er questeur (majorité)
  • 2e questeur adjoint (société civile) 

Toutes ces propositions doivent attendre la rentrée parlementaire où le Front Commun pour le Congo (FCC) attend reprendre le lead après avoir boycotté toutes les discussions sur les élections hors cadre institutionnel.