Le comité laïc de coordination (CLC) a aussi réagi à la proposition du député national et membre du Front Commun pour le Congo (FCC), Alphonse Ngoyi Kasanji sur le passage de l’élection présidentielle du suffrage universel direct au suffrage universel indirect. Le CLC annonce qu’il ne tolérera pas cette proposition.
Pour le CLC, les raisons financières évoquées sont des “prétextes grossiers” pour contourner la volonté du peuple et prévient qu’elle ne sera pas acceptée.
« Porter atteinte au droit du peuple d’élire le président de la République au suffrage universel direct est une grave atteinte à la constitution qui serait inadmissible et ne sera pas accepté. La manœuvre démontre une volonté de contourner le verrou de l’article 220 pour mettre en place une nouvelle constitution et surtout créer un cadre favorable à l’achat des voix au niveau des électeurs du second degré. Les considérations financières sont des prétextes grossiers pour contourner le suffrage universel. Ils ont été utilisés pour réduire le nombre de tours de la présidentielle, ils ont été utilisés pour ne pas tenir les élections en 2016 alors que les mêmes moyens étaient disponibles pour le référendum », a déclaré à ACTUALITE.CD, Hervé Diakese, Porte-parole du CLC.
Lors de son passage à l’émission objectif 2023 d’ACTUALITE.CD, Alphonse Ngoyi Kasanji a déclaré que les élections au suffrage direct à un ou encore à deux tours n'ont pas résolu le problème de crise postélectorale que connaît souvent le pays après les élections. C’est ainsi qu’il propose l’élection du président de la République au parlement. M. Kasanji entend porter sa proposition jusqu’à l’Assemblée nationale, mais tout d’abord il va la présenter au FCC.
Ivan Kasongo