RDC : Plusieurs femmes rassemblées ce jeudi à l’hôpital Panzi pour dénoncer les menaces de mort contre Dr Denis Mukwege

Les femmes rassemblées à l’hôpital Panzi pour dénoncer les menaces de mort contre Dr Denis Mukwege/Ph ACTUALITE.CD

Plus de 500 femmes se sont rassemblées ce jeudi 3 septembre 2020 matin à l'hôpital Panzi, à Bukavu (Sud-Kivu) afin d’apporter leur soutien au Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege suite aux menaces de morts à son endroit par des personnes inconnues qui désapprouvent ses nombreux plaidoyers en faveur de l’application du rapport mapping de l’ONU qui énumère des crimes graves commis en RDC entre 1993 et 2003.

Ces femmes venues de nombreux coins du Sud-Kivu notamment Katana et Kavumu désapprouvent ces menaces et se disent debout pour assister le gynécologue congolais. 

« Ça fait des années que le Dr Mukwege est le porte-voix des survivantes des violences sexuelles. Nous avons trouvé bon de venir voir le pour lui montrer notre soutien ; peu importe tout ce qui peut lui arriver, nous sommes debout comme il nous a montré d’être debout. C’est révoltant de voir qu’il y a des menaces contre Dr Denis Mukwege. Depuis quand être porte-parole des opprimés est un mal ? Pour nous c’est comme si on était en train de remuer le couteau dans notre plaie parce que le Dr Mukwege c’est un héros pour nous. Et comme nous l’appelons papa, nous ne pouvons plus accepter qu’il y ait des menaces contre lui. C’est pourquoi aujourd’hui, nous nous levons. », a dit Tatiana Mukanire, coordinatrice nationale des survivantes des violences sexuelles.

Le rassemblement a été organisé sur initiative du mouvement “Réveil des indignés”. Les femmes ont, à l’occasion apporté plusieurs fruits de leurs activités socio-économiques initiées par le Prix Nobel de la Paix dans le cadre de prise en charge des survivantes des violences sexuelles.

La question de la sécurité du Dr Denis Mukwege est sur la table de l’ONU. Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait également engagé le gouvernement à prendre des dispositions pour sécuriser Mukwege. Ce dernier avait annoncé le 26 juillet dernier qu’il recevait des menaces de mort à travers des « correspondances haineuses » et des appels téléphoniques. Les mêmes menaces sont adressées aux membres de sa famille, affirmait-il. 

Justin Mwamba