Changements à la Cour constitutionnelle: pour Fayulu, Tshisekedi est passible de poursuites pour « haute trahison »

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Martin Fayulu s’est exprimé au sujet des changements opérés à la Cour constitutionnelle. Le président de l’ECIDE a apporté son soutien à l’action de Théodore Ngoy, un autre ancien candidat au scrutin présidentiel de 2018.

Pour rappel, 64 magistrats avaient prêté serment devant le président de la République le 4 aout à Kinshasa. Ces hauts magistrats avaient été nommés le 17 juillet 2020. Parmi eux, il y a ceux et celles de la Cour de Cassation, du Conseil d'État, des Parquets Généraux mais aussi des Auditeurs et des Avocats Généraux militaires. 

Bémol. Les juges Noël Kilomba et Jean Ubulu, venant de la Cour constitutionnelle et nommés à la Cour de cassation, ont préféré rester à la haute cour.

« Ceux qui doivent prêter serment, leur nomination est nulle. Le Sénat et l’Assemblée nationale ne vont pas se réunir en congrès pour la nomination est manifestement nulle. C’est le tirage aux sort qui va intervenir l’année prochaine qui aurait permis au chef de l’Etat de ne remplacer qu’un seul juge. Il en a remplacé deux. Ubulu et Kilomba doivent reprendre leurs places et en 2021, l’un d’en eux peut subir le tirage au sort et quitter », avait dit Théodore Ngoy.

Et Martin Fayulu d’assener: 

« Monsieur Tshisekedi le sait: il n’est pas légitime. Non seulement qu’il n’est pas légitime, il pose des actes en violation intentionnelle de la constitution. On ne peut pas laisser passer cet aspect des choses », a dit Martin Fayulu avant d’ajouter que « c’est pour cela que je soutiens totalement l’action de Théodore Ngoie. Tshisekedi court un risque énorme. Il doit être traité de haute trahison ». 

Et d’ajouter:

« On ne peut prendre pour le Congo des demi-mesures. On ne peut pas accepter des choses inacceptables. Ce n’est pas parce que ces juges m’ont causé du tort que je dois soutenir la violation intentionnelle de la constitution. Nous sommes des hommes des principes et des valeurs. Monsieur Tshisekedi doit respecter la constitution ». 

Les deux juge soutiennent qu’ils n’ont pas été consultés avant ce changement. Pour eux, leurs mandats ne sont pas encore arrivés à échéance.