RDC : le gouvernement confirme les récentes attaques du M23 contre des positions FARDC à Rutshuru et attend les explications de l’Ouganda

Carte de Rutshuru

Kinshasa s’est prononcé au sujet des dernières attaques attribuées aux combattants du M23 contre des positions de l’armée congolaise dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).  Les autorités congolaises disent que « le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE) a confirmé que les membres de M23 ont conduit des attaques contre des positions des FARDC. »

Ce mécanisme qui surveille les mouvements des troupes entre les pays de la région des Grands Lacs depuis 2014.

La RDC dit attendre « la réaction de l’Ouganda concernant des combattants de l’ex-M23. » En effet, après la défaite militaire de la rébellion du M23 en 2013, le gros des combattants (au moins 1000) avait trouvé refuge en Ouganda et y vivaient dans le camp de Buhanga pour les uns, tandis que d’autres avaient traversé au Rwanda.

Mais ces combattants sont revenus sur le sol congolais depuis 2017 sous la conduite de leur chef militaire, Sultani Makenga qui se trouvait lui aussi en Ouganda. 

Le 22 juillet dernier, des affrontements les ont opposés à l’armée congolaise à Chanzu, dans le groupement Jomba dans le territoire de Rutshuru. Un jour plus tôt, soit le 21 juillet, d’intenses combats ont opposé les deux parties à Bikenge dans la localité Bugina, groupement Kisigari, en plein parc des Virunga. Déjà le 20 du même mois, les mouvements de ces combattants étaient repérés vers Karaba dans le secteur Mikeno en territoire de Nyiragongo près de la septième piste de Njerima du Rwanda, d’après plusieurs sources.

Les responsables du M23 eux-mêmes ont confirmé la présence de leurs « anciens combattants » au Congo mais dans une position « inoffensive. »