RDC-Ituri : parmi les personnes tuées dans l’embuscade de ce samedi, il y a également des autorités territoriales

ACTUALITE.CD

On en sait un peu plus sur l’attaque qui s’est déroulée ce samedi 4 juillet sur la route nationale N°27 et qui a coûté la vie à au moins 11 personnes. Ces personnes étaient à bord de deux véhicules qui partaient de Bunia vers le territoire de Aru. Selon les sources officielles, l’attaque a été menée par les miliciens de CODECO. 

" La milice de CODECO a attaqué des voitures sur la route Bunia-Aru, précisément à Matete.  Malheureusement, nous avons perdu nos compatriotes lors de cette embuscade. Nous vous annonçons avec regret un bilan de 11 morts dont l'administrateur adjoint du territoire de Djugu en charge de l'administration et finance qui devrait se limiter à Djugu. Il y a également le comptable du territoire d'Aru, l'ancien ministre (provincial) des ITPR du gouvernement sortant M. Lomo Wamukaika, le chauffeur ainsi que 4 militaires et 3 policiers qui escortaient les civils. Nous venons de prendre des dispositions avec l'armée et une équipe des éléments de sécurité est déjà déployée sur le lieu de drame pour ramener les corps de nos frères au niveau de la morgue de l'hôpital général de référence de Bunia »,  a dit à ACTUALITE.CD le ministre provincial de l'Ituri en charge de l'intérieur et sécurité, Adjio Gidi.

 Le gouvernement provincial de l'Ituri présente ses condoléances aux familles éprouvées, condamne ces attaques et appelle les miliciens à déposer les armes.

« Je me demande si ces miliciens écoutent ou pas (…). Ils vont tuer les civils innocents jusqu'à quand ? Ils ne peuvent en aucun jour être au-dessus de l'État congolais. Nous appelons également notre population à ne pas perdre espoir. Nos forces de défense travaillent jour et nuit pour rétablir l'autorité de l’État »,  a-t-il ajouté.

Les miliciens de CODECO sont actifs dans la région depuis décembre 2017. La société civile de l'Ituri qui en appelle à l'intervention personnelle du chef de l'Etat, dresse un bilan de plus de 1780 personnes tuées par ces miliciens depuis le début de cette année.

Franck Asante, à Bunia