RDC : Non aux propositions de lois Minaku-Sakata, Oui aux réformes de la CENI (Caricature)

Caricature par Kash/ACTUALITE.CD

Le Cardinal Fridolin Ambongo a donné une homélie “tranchante” mardi à l’occasion du 60e anniversaire de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale. Le prélat catholique a dépeint la situation politique actuelle au pays marquée entre autres par des turbulences au sein de la coalition au pouvoir, les tractations autour de la désignation du successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI et les propositions de lois Minaku et Sakata sur les réformes judiciaires.

Pour la CENI, le Cardinal a indiqué qu’il y a un “acharnement” de l’actuelle majorité parlementaire qui tient à tout prix à y avoir une “main basse”.

« Il y a l’acharnement de la majorité parlementaire actuelle à  faire main basse sur la CENI et la Magistrature. Ce sont des pratiques qu’on ne peut jamais tolérer. Parce que nous savons que de ces deux Institutions, dépendent l’indépendance du peuple. Et ses principes sont consacrés dans l’Etat de droit. Quand on parle de l’Etat de droit, il y a ces principes-là : l’indépendance de l’organe qui organise les élections et l’indépendance de la Justice, de la Magistrature. Si vous n’avez pas ces deux-là, oubliez l’importance qu’on puisse accorder au peuple », a-t-il souligné dans son homélie. 

L’Eglise catholique comme tant d’autres couches socio-politiques du pays exigent avant tout les réformes et l’audit de la CENI.

S'agissant des propositions de loi des députés du Front Commun pour le Congo (FCC) visant des réformes judiciaires et qui ont été à l'origine des récentes manifestations de la population aux abords du Palais du peuple, le Cardinal Fridolin Ambongo est catégorique.

« Nous ne l’acceptons pas. Dès lors, et à l’occasion de la célébration de l’indépendance de notre pays, je lance cet appel à l’ensemble de notre peuple, de notre population, à la Société Civile, à l’Eglise Catholique qui est déjà à l’ordre de marche, à l’Eglise Protestante à s’élever, à redresser le front pour faire barrage à ces velléités qui n’ont comme unique objectif que de protéger les intérêts partisans de ceux qui ne veulent pas d’une justice juste », a poursuivi le prélat catholique. 

Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, la coalition FCC-CACH “a perdu sa raison d'être” suite aux multiples conflits qui déchirent les coalisés.