RDC: le député Claudel-André Lubaya invite la coalition FCC-CACH à se remettre en question

André Claudel Lubaya/Ph. ACTUALITE.CD

Le député Claudel Lubaya a, ce jeudi 25 juin,  condamné les actes de vandalisme qui se sont produits dans la manifestation d'hier contre les propositions des loi sur les réformes judiciaires co-initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata, tous deux du FCC.

L'élu de Kananga à la députation nationale et à Dibaya à la députation provinciale appelle la coalition majoritaire FCC-CACH à se remettre en question.

"La coalition FCC-CACH a l'obligation d'une remise en question. Une année après, avec tout ce que nous connaissons là, il faut que la coalition FCC-CACH se remette en question pour savoir où elle va et où elle amène le pays. S'ils estiment qu'ils ne sont plus en mesure de continuer ensemble, qu'ils nous le disent. S'ils estiment qu'ils continuent à cheminer ensemble, qu'ils nous le disent également mais, qu'ils définissent les conditions de poursuite de la vie commune. Parce que on ne peut pas comprendre que les gens qui se sont mis en ensemble déjà sans parrain pour construire leur union. Ceci veut dire qu'ils ont beaucoup de problèmes, mais, ces problèmes ne peuvent pas  devenir les problèmes du pays", a dit à ACTUALITE.CD, le député Claudel Lubaya.

M. Lubaya condamne les actes de vandalisme et appelle au calme. Il insiste pour que la liberté de manifestation soit relativisée.

Pour cet ancien gouverneur de l'ex-province du Kasaï-central, la loi donne la liberté de manifester et interdit la casse. Ceux qui cassent, estime-t-il, font un mauvais usage de leur liberté.

"La loi autorise la manifestation. La même loi qui autorise la manifestation, elle l'a qualifié de pacifique et cette loi interdit la casse. La loi ne donne pas la liberté de casser. Elle ne donne la liberté de manifester et refuse la liberté de casser. Et ceux qui cassent font un mauvais usage de leur liberté d'expression ou de manifestation. Et, dans un pays fragile comme la RDC, il ne faut pas que cela arrive. Nous venons de loin, le parcours est encore long, il ne faudrait pas qu'on commence à se tirer dessus dès maintenant. Nous devons tous être calmes", estime-t-il.

Plusieurs manifestants présentés comme militants de l'UDPS, ont assiégé mercredi, le siège du parlement, pour protester contre les propositions de la réforme judiciaire, initiées par les députés Garry Sakata et Aubin Minaku, également ancien président de l'Assemblée nationale.

La police a dressé le bilan officiel.

"Plusieurs biens privés ont été vandalisés par les manifestants. 40 personnes ont été interpellées et 2 individus pris en flagrant délit de pillage avec preuve à l'appui ont été arrêtés. 18 personnes ont été blessées dont 15 policiers et 3 manifestants", déplore le Général Sylvano Kasongo, chef de la Police à Kinshasa .

 Berith Yakitenge