Après les manifestations de deux jours organisées par les militants de l’UDPS au Palais du peuple contre les propositions de lois faites à l’Assemblée nationale par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata l’ancien secrétaire général de l’UDPS, Jacquemain Shabani note le manque de discussions préalables au sein de la coalition FCC-CACH au pouvoir. Pour lui, il est impérieux de réactiver les échanges dans le cadre de l'accord FCC-CACH afin d'éviter les contradictions sur les actes à poser pour la gestion du pays.
"Je considère que ces propositions faites par les deux honorables députés sont non seulement inopportunes mais tendancieuses. Au sortir de l'accord FCC-CACH, ils nous a été présenté un comité de suivi de cet accord, il est important que les acteurs politiques chacun selon leurs responsabilités puissent remettre au premier plan tous les mécanisme de discussion, d'échange pour permettre à la coalition de faire pleinement son travail. Ces projets de lois sont apparus comme une surprise, ce n'est pas très constructive pour la coalition”, a dit à ACTUALITE.CD Jacquemain Shabani.
Et d'ajouter :
" Si l'honorable Minaku estime que toutes les discussions ne peuvent avoir lieu qu'au parlement, moi j'estime qu'avant toute chose il y a une coalition, (...) Je crois qu'aujourd'hui nous devrions privilégier tous les mécanismes, que nous avions mis ensemble en place pour gérer ces genres de situation. Je ne crois pas que le comité de suivi de l'accord FCC-CACH ait été mis en place pour autre chose, il est extrêmement important qu'il fonctionne."
Des centaines de motocyclistes et autres militants à pied ont brûlé des pneus et scandé des chansons hostiles à l'endroit des députés au Palais du peuple du matin jusqu'à mi-journée de ce mercredi 24 juin. Dans la foulée ils ont vandalisé des propriétés des personnes membres ou proches du FCC. Par leur colère, ils exigent le retrait des propositions de lois visant la réforme judiciaire. Jugées recevables à la plénière, les trois propositions qui modifient notamment la magistrature sont à la commission Politique Administrative et judiciaire de l'Assemblée nationale pour amendement avant son adoption.
Ivan Kasongo